Alors que le Beach handball en est encore dans sa phase d’implication au Sénégal, la Fédération Sénégalaise de Handball a organisé un stage de préparation pour les championnats du monde de juin et les JOJ 2026. Wiwsport est allé voir les U17 (filles et garçons), occasion de faire le point avec le directeur technique national, Ibnou Sarr qui a supervisé l’atelier avec les staffs techniques et les experts de l’IHF.
Pouvez-vous revenir en gros sur le stage de Beach handball qui est organisé depuis une semaine ?
Merci beaucoup déjà pour la visite. Je vous remercie pour la visibilité et cela montre que vous tenez à ce que notre discipline soit bien visible. C’est déjà une marque de sympathie vis-à-vis du Beach Handball et du Handball en général. Donc je vais me permettre de faire un round-up, de commencer par un petit historique de tout ce que nous avons pu faire depuis des années.
Depuis qu’on a désigné le Sénégal pour organiser les Jeux Olympiques de la Jeunesse, la Fédération Sénégalaise de Handball n’a pas attendu que l’Etat vienne auprès d’elle. Nous avions commencé avec un stage des directeurs techniques régionaux à Thiès avec Mika même qui était là grâce au partenariat avec la Fédération Française de Handball. Il fait partie des premiers à former les encadreurs de Beach handball au Sénégal. C’était déjà en avril 2022 !
Depuis 2022, nous travaillons avec ces jeunes issus des phases de détection que nous avons organisé partout à travers le Sénégal. Ceci dans le but de bâtir une équipe nationale en vue des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Un autre aspect que je voudrais aborder, c’est que le stage nous l’avons démarré depuis lundi dernier (lundi 31 mars ndlr), la huitième rencontre qui concerne le Beach handball, en partenariat avec la IHF qui a envoyé ses experts, pour permettre aux encadreurs nationaux d’avoir les outils et mieux implanter le Beach handball au Sénégal, dans les localités même les plus reculés. Il faut souligner que les coachs locaux avaient commencé le travail.
Comment se passe la progression des jeunes depuis avec ces stages de préparation ?
On peut sur quelques séances faire jouer les joueurs du handball classique le Beach Handball. Donc, comme l’a dit le staff, on est en phase d’installation, on a installé les bases tactiques du Beach Handball sénégalais. Les jeunes ont bien répondu, ils ont fait un match test avant-hier et nous avons remarque que les jeunes ont beaucoup assimilé les nouvelles bases que nous avons mises en place. Pour finir, je peux dire, c’est que nous avons essayé d’étteindre nos objectifs pour ce stage. C’était aussi une occasion de revenir sur plusieurs aspects de la préparation actuellement.
Du coup, quel sera l’objectif du Sénégal aux championnats du monde en juin prochain ?
En matière de performance sportive, on ne planifie pas dans le court terme, mais plutôt dans le long terme. Là nous essayons de mettre en place une équipe nationale de Beach handball. Et d’ailleurs, si vous regardez la composition des groups de jeunes, il y a la représentation de tous les terroirs du Sénégal. Il y a des jeunes de Kédougou, de Ziguinchor, de Richard Toll, de Tambacounda… Donc, cela démontre que notre objectif s’inscrit sur le long terme et du coup, nous travaillons plus pour avoir un projet pour l’avenir. Les championnats du monde sont une étape pour voir où nous en sommes avec le travail par rapport à la crème mondiale. Notre objectif n’est pas de gagner ces championnats du monde, mais d’aller représenter le Sénégal et l’Afrique. Nous serons déjà l’un des rares pays africains à y prendre part.
Organiser ce genre de stage nécessite des moyens, que pouvez-vous nous en dire ?
En matière de sport, en matière de recherche de performance, on ne se fixe pas de limites par rapport aux moyens. C’est vrai qu’on a un budget qui est là, comme je l’ai dit, la Fédération n’a pas attendu l’Etat du Sénégal pour lancer ce programme. Parce que la Fédération est délégataire de pouvoir et a noué des partenariats avec les fédérations internationale et française.
D’ailleurs, ces experts sont là grâce à ces fédérations. Et c’est grâce au travail abattu par les techniciens locaux que les instances internationales sont motivées pour nous accompagner dans ce programme. Nous avons certes des défis de moyens, mais nous magnifions ce que l’Etat a déjà fait pour ce programme de Beach handball. La fédération et le CNOSS travaillent depuis longtemps dans ce programme pour les JOJ. Tous les stages se sont tenus grâce à la fédération et le CNOSS.
Nous avons vu les partenariats fédérations sénégalaise de handball avec l’IHF notamment, que pouvez-vous nous en dire ?
C’est un partenariat entre le président de la Fédération sénégalaise et celui de la Fédération internationale. Ils ont mis en place ce partenariat depuis longtemps, d’ailleurs, la IHF a envoyé au Sénégal des experts pour nous accompagner dans ce programme. J’avais oublié tantôt de mentionner le passage au mois d’octobre dernier d’un expert hongrois, tout dans le cadre de ce partenariat. Ce partenariat d’implantation du Beach handball au Sénégal est étalé sur 4 ans, c’est-à-dire jusqu’en 2028.
C’est pour cela que je disais que notre objectif c’est par rapport à la performance surtout dans le long terme. Notre objectif dépasse même les JOJ 2026. Ce que nous voulons, d’ici quelques années, qu’on entende parler du Beach handball sénégalais au niveau mondial. Nous voulons, à l’image du Beach soccer qui vend bien l’image du Sénégal, avoir le même rayonnement sur le plan mondial.
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