Contactée par Wiwsport, en ce 8 Mars, Wolimata Ndiaye a donné son ressenti après sa signature au Thonon Evian Grand Genève FC, son premier club étranger. Elle évoque aussi l’évolution du football féminin sénégalais.
Wolimata Ndiaye est une footballeuse un peu plus heureuse. En même temps que sa jeune compatriote attaquante Coumba Sylla Mbodji, la polyvalente défenseuse internationale sénégalaise vient de parapher son tout premier contrat professionnel en signant au Thonon Evian Grand Genève Football Club, pensionnaire de Division 2 Féminine française. Pour Wiwsport, la joueuse de 20 ans savoure ce cap déterminant pour la suite de sa carrière.
« Un de mes rêves a, certes, toujours été de signer dans un club européen, nous confie l’ex-joueuse de l’AS Bambey et du Dakar Sacré-Cœur. Mais je peux dire que je n’ai pas encore éteint mon plus grand rêve puisque celui-ci est d’aller le plus loin possible dans ma carrière. Je veux jouer en D1 Féminine française, notamment, et aider la sélection sénégalaise à aller le plus loin possible. C’est comme ça et j’espère y arriver en travaillant dur ».
« Le fruit d’un travail acharné »
En quittant son pays pour rejoindre la France et Evian à cet âge, Wolimata Ndiaye confirme la belle de sa trajectoire. Titulaire indiscutable au poste de latéral droit de Equipe Nationale depuis plusieurs mois, la Mbouroise et par ailleurs ex-joueuse des Dorades de Mbour n’a pas délaissé son statut en sélection U20, elle qui était la capitaine des Lioncelles au début d’année, contre le Ghana, à l’occasion du dernier tour des éliminatoires pour le prochain Mondial U20. Et signer un contrat en mars, c’est aussi un bonus pour une femme travailleuse.
« La signature de ce contrat pro n’est que le fruit d’un travail acharné. J’ai énormément prouvé sur ces derniers mois. On rend grâce à Dieu que ce contrat soit arrivé à un mois de mars (rires). L’adaptation ? Ça va dans ces premiers jours. On veut aider Evian à se maintenir », assure-t-elle. Interrogée sur le développement du football féminin sénégalais, Mame, comme le surnommait un de ses premiers entraîneurs, voit beaucoup de changement, et pas uniquement au niveau des résultats. Pour elle, c’est devenu moins difficile de jouer au foot en étant de sexe féminin.
« Nous n’avons plus à nous cacher pour jouer au football »
« Le football féminin sénégalais évolue beaucoup. Par exemple dans le Championnat féminin, il y a quatre ou cinq équipes qui sont maintenant capables de lutter pour le titre, contrairement à une certaine époque où il n’y avait qu’une seule équipe qui se détachait sur chaque saison. Et nous concernant, les filles, nous n’avons plus à nous cacher pour jouer au football. C’était un peu difficile avant, quand on était un peu plus jeune. Les mentalités ont commencé à changer et on a commencé à respect les footballeuses ». Et il y aura certainement bientôt plus de contrats professionnels.
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