Six mois après avoir rejoint le club turc de Giresunspor, avec lequel la relation a tourné au vinaigre, l’ancien joueur de Ligue 1 Younousse Sankharé se dit très inquiet. L’accès à l’électricité lui aurait été coupé et son président le menacerait même de lui envoyer des supporters à son domicile.
Les confidences font froid dans le dos. Pour L’Equipe, Younousse Sankharé a raconté son cauchemar à Giresunspor (Turquie), qu’il a rejoint lors du dernier mercato estival pour un contrat d’un an. Le milieu de 32 ans, formé au PSG, a notamment affirmé : « Je m’inquiète vraiment pour ma sécurité« . « Je me méfie de tout, j’y vais (ndlr : à l’entraînement) la peur au ventre… Je ne suis pas serein du tout. Sincèrement, je ne sais pas quoi faire« , a-t-il ajouté.
Quelques semaines après son arrivée chez l’actuel seizième de Süper Lig, l’ancien Guingampais a confié avoir rapidement perdu du temps de jeu (ndlr : il a joué 8 matches de championnat) sans explication avant de devoir régler « des amendes pour tout et n’importe quoi » et de se voir demander de baisser son salaire. Son avocat, Me Saïd Harir, a alors adressé, courant décembre (le 9 et le 27), deux mises en demeure au club turc, qui sont restées sans réponse.
Menacé par le président de Giresunspor
Récemment, la situation a dégénéré. Younousse Sankharé raconte avoir été menacé par le président de Giresunspor. « Lundi, Il m’a dit : ‘Je retiens les supporters depuis longtemps. Désormais, s’il t’arrive quelque chose, ce ne sera plus mon problème.’ J’ai essayé de tempérer et il m’a raccroché au nez, a-t-il relaté. Je suis dans ma voiture pour charger mon téléphone, car on m’a enlevé l’électricité et Internet dans mon logement. Je ne me sens pas du tout en sécurité. » « Les seules armes qu’on a, nous, c’est les lois de la FIFA. Eux font comme si Younousse n’existait plus », a affirmé de son côté l’avocat du joueur.