16 octobre 2000 – 16 octobre 2020. Il y a 20 ans, Mamadou Aly Ndiaye faisait retenir l’hymne national du Sénégal à Munich, en Allemagne, après avoir décroché la médaille d’or aux Championnats du monde 2000 en prenant le meilleur sur le Franco-sénégalais Seydina Baldé dans la catégorie des poids lourds (+80 kg).
Dans l’histoire du Sénégal, seul trois karatékas ont jusque-là réussi à remporter le titre de champion du monde : Yaye Amy Seck en 1997, Abdoulaye Diop (juniors) en 2003, et Mamadou Aly Ndiaye en 2000.
Ce dernier reste jusque-là le seul karatéka sénégalais couronné champion du monde chez les seniors. Mamadou Aly Ndiaye avait réussi l’immense exploit, à la date du 16 octobre 2000, sur le sol allemand. Le sénégalais était sorti vainqueur de « sa » finale devant le franco-sénégalais Seydina Baldé.
Aujourd’hui, l’éternel champion est encore fier de son exploit s’il y a 20 ans sur le tatami de Munich. « C’est une belle compétition pour laquelle un travail de longue haleine et beaucoup de sacrifice m’ont permis de décrocher ce titre. C’est là où le Bon Dieu m’a donné le cadeau de ma vie», dit avec émoi la fierté du karaté sénégalais.
Le combattant, qui porte bien aujourd’hui ses 50 ans, raconte les secrets de son exploit : « Après trois participations pour lesquelles j’avais été éliminé en quarts de finale, j’avais pris l’option de ne pas aller aux championnats du monde de Rio en 1998, parce que je n’étais pas prêt. Je savais qu’il me manquait quelque chose. Ce qui expliquait mes éliminations en quarts de finale par épuisement. Juste après les Mondiaux de Rio, j’ai entamé ma préparation pour Munich. Je me suis préparé pendant 2 ans pleins, dans un premier temps entre l’Afrique du sud et puis en France avec Fodé Ndao. Nous avons fait le tour des clubs en France pour affronter les meilleurs. C’était de bons sparring-partners, y compris des champions du monde. Ce travail d’arrache-pied a porté ses fruits. J’étais tellement prêt et sûr de moi, en allant à Munich, et je me disais que c’était le moment ou jamais de rentre dans l’histoire »
Avec Stades