Le président Seydou Diouf qui a été interrogé par Sud FM hier, jeudi 8 décembre, demande à la Confédération africaine de Handball (CAHB) de prendre ses responsabilités.
La bataille juridique s’annonce palpitante. Disqualifiée de la CAN féminine alors que son équipe s’apprêtait à jouer une finale face à l’Angola, puis exclue pour quatre par la Fédération internationale de Handball (IFH), la Fédération sénégalaise de handball attend laver l’affront subi à Luanda devant les juridictions. Interrogé par les confrères de Sud FM Sen Radio hier, jeudi 8 décembre, le président de l’instance fédérale, Seydou Diouf a laissé entendre que la Confédération africaine de handball (CAHB) doit assumer ses responsabilités pour avoir autorisé Doungou Camara a joué pour le Sénégal.
Mieux, pour le président de la FSHB, la CAHB ne peut avoir autorisé sa joueuse à évoluer sous les couleurs du Sénégal et revenir la sanctionner.
«Nous ne pouvons qu’explorer les voies de droit face à la manière dont les choses se sont passées. Puisque la décision qui a été prise par jury d’appel de la compétition est une décision qui est sans recours possible au niveau de la confédération», tonne-t-il.
«Or, c’est cette confédération qui, depuis deux ans, en 2015, avait reconnu la qualification de la joueuse pour le compte du Sénégal. Cette compétition (la Can féminine, Ndlr) est la quatrième compétition à laquelle participe Doungou Camara, Ndlr)», précise-t-il.
Avant de s’interroger: «alors, on ne peut pas comprendre qu’au bout de deux ans ; et, après trois compétitions que la confédération vient nous dire que la fille ne peut pas se qualifier. Qu’est ce qui c’est passé entre temps ?» «Je ne sais pas !», répond-t-il.
Mais s’est-il empressé de préciser : «en tout état de cause, pour être dans le dispositif de la confédération, je sais que la CAHB a eu la même interprétation que nous sur les dispositions de la fédération internationale sur la qualification des joueuses». Mieux fait-il remarquer : «la CAHB a considéré qu’une joueuse qui a évolué dans la catégorie jeune, une fois atteint l’âgé de la majorité, peut faire son option de sélection. Cette même confédération ne peut pas tenir un autre discours en nous disqualifiant et nous excluant de la compétition».
Ce qui fait dire à Seydou Diouf qu’il y a «suffisamment d’éléments probants qui font qu’avec les avocats avec qui nous travaillons sur le dossier, nous allons constituer le dossier et cibler les instances compétentes». Rappelons que dans son arrêt, le jury d’appel a considéré que Doungou Camara a joué en France en junior en décembre 2004 et qu’elle devrait rester 3 ans pour faire une option de nationalité. Mais dira M. Diouf, «c’est là où il y a problème parce que le jury d’appel est constitué de membres de la CAHB». «Or, c’est cette même confédération qui, depuis 2 ans a considéré que Doungou Camara même étant junior en France pouvait, une fois sénior, changer de nationalité et que le délai de trois ans n’était appliqué qu’aux joueurs séniors qui veulent changer de nationalité», soutient-il pour marquer son étonnement.
Et Seydou Diouf d’ajouter : «c’est d’ailleurs la même pratique dans presque toutes les disciplines sportives. Vous avez vu ce qui se passe dans le football. Les gens jouent en équipe de France jeune, même en équipe de France espoirs, puis, ils changent de nationalité».
Toutefois reconnait-il : «le problème ici, c’est qu’il n’y a pas de cohérence dans les procédures de la confédération». Mieux dira-t-il : «Je pense qu’il y a une erreur d’appréciation de la part de la confédération. Par conséquent, il n’est pas question que ce soit le Sénégal qui doit porter la responsabilité. Que la CAHB assume sa responsabilité parce que c’est elle, qui a fait une interprétation des textes qui, aujourd’hui semble non conforme par rapport à la législation».
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