Toujours là mais pas toujours indispensable, Pape Matar Sarr, à l’image de son équipe, incarne cette énigme qui laisse autant de regrets sur une saison en Championnat à oublier que d’espoirs d’un trophée de Ligue Europa pour sauver les meubles.
On ne va pas se mentir : la très probable titularisation de Pape Matar Sarr (22 ans) en finale de Ligue Europa face à Manchester United, ce mercredi soir (19h00 GMT), au Stade San Mamés, à Bilbao, doit beaucoup à la très longue liste d’absences de Tottenham. Les milieux de terrain Lucas Bergvall, Dejan Kulusevski et James Maddison étant blessés, Rodrigo Bentancur, lui, s’étant assuré la sienne, les deux autres places dans l’entrejeu des Spurs devraient revenir au Sénégalais et à son ami malien Yves Bissouma. Une belle opportunité pour l’ancien pensionnaire de Génération Foot de prouver son gros potentiel et rappeler aux supporters de Tottenham qu’il incarne le futur de leur club.
Quand la saison 2023-2024 débute, personne ne sait vraiment à quoi s’attendre avec Pape Matar Sarr, notamment après une campagne difficile sous les ordres d’Antonio Conte. Mais Ange Postecoglou, nouvel entraîneur du club londonien, l’a rapidement assuré et mis en confiance en lui offrant une vraie chance dans son 4-3-3 dès la pré-saison. Et le natif de Thiaroye ne déçoit pas en sortant une campagne à 3 buts et 3 passes décisives en 34 matchs de Premier League. 2024-2025 apparaissait donc comme la saison de la confirmation. Mais tout à l’image de son club, 17e de Premier League, « Papé » sera passé par tous les états, malgré des statistiques à son avantage.
Le chaud et le froid
Avant cette finale de Ligue Europa, Pape Matar Sarr a disputé 53 matchs, marqué 6 buts et délivré 3 passes décisives cette saison, en 2790 minutes. En termes de temps de jeu et de stats, c’est de loin sa meilleure saison depuis le début de sa jeune carrière. Pourtant au fil de cette même campagne, notamment à partir du mois de février, « PMS » est apparu comme un élément plutôt discret dans les dispositifs de Postecoglou. En Championnat, il a été titulaire sur les cinq derniers matchs. Mais c’est sans doute dû aux rotations effectuées par son entraîneur afin de se concentrer sur la C3. Car depuis le huitième de finale retour contre l’AZ, Sarr s’est contenté de bouts de match en Europa League.
Un joueur présent quasiment à toutes les rencontres, mais pas un régulier dans les premiers choix pour autant. Un joueur au gros volume de jeu capable d’être concurrencé par Lucas Bergvall, mais d’être toujours là, quand il le faut. Auteur de deux buts lors des deux premières journées de la phase de ligue de Ligue Europa, il a été un pion essentiel du système Ange Postecoglou et est l’un des meilleurs éléments déclencheurs du gros parcours des Spurs dans la compétition. Si son impact peut paraître neutre, pour certains, Pape Matar Sarr, un des rares joueurs des Spurs cette saison n’ayant pas été touché longtemps par les blessures, reste une bonne pioche pour un Tottenham qui veut sauver sa saison avec cette finale contre une équipe de Manchester United dans le même objectif.
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