À moins d’un an des JOJ – Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026, qui se tiendront du 30 octobre au 13 novembre 2026, les organisateurs ont présenté l’état d’avancement du projet. Infrastructures, sécurité, héritage : plusieurs points progressent, mais certaines retombées, notamment pour les médias, restent encore à préciser.
En ouverture, Ibrahima Wade, coordonnateur général des JOJ, a indiqué que l’ensemble des composantes techniques avaient été passées en revue : « Nous avons revisité les infrastructures, les sites de compétition et d’hébergement, mais aussi les aspects liés à la sécurité, l’hôtellerie, la restauration et le système d’accréditation. »
Il a surtout insisté sur la qualité de la collaboration entre les différentes parties : le Comité International Olympique (CIO), le COJOJ, et les administrations sénégalaises. « C’est aussi leur responsabilité », a-t-il souligné, mettant en avant l’implication de tous les niveaux de l’État dans la livraison du projet.
Sur la question sécuritaire, le président du COJOJ, Mamadou Diagna Ndiaye, a voulu rassurer : « Depuis 1964, nous avons organisé de grands événements, notamment le Festival des arts nègres, et il n’y a jamais eu de problèmes. »
Faisant allusion au contexte sous-régional, il a poursuivi : « Depuis que nos voisins ont connu quelques problèmes, l’État, dans sa mission régalienne de sécurité, a pris les mesures qu’il faut. » Une manière de garantir que la tenue des JOJ ne sera pas perturbée par l’environnement géopolitique.
Un héritage en construction, avec des axes bien définis mais pas encore pour tous les secteurs…
Interpellé sur les retombées concrètes que Dakar 2026 pourrait avoir pour les jeunes talents, les métiers du sport ou les médias, Ibrahima Wade a mis l’accent sur deux grands volets. D’abord, l’héritage matériel, à travers l’élévation du niveau d’infrastructures sportives dans le pays : « L’effet JOJ a créé une émulation et une compétition dans l’amélioration des infrastructures. » Il a notamment cité les 11 infrastructures de proximité qui verront le jour en lien avec les collectivités locales.
Ensuite, l’héritage humain et social, à travers des projets comme la Learning Academy, qui permettra à des jeunes Sénégalais fraîchement diplômés d’acquérir une première expérience professionnelle dans le cadre des Jeux.
Autre volet fort : le programme d’éducation aux valeurs olympiques, mis en œuvre dans les écoles. « On a reconnecté l’éducation aux valeurs dans les écoles », s’est félicité Wade, évoquant la quasi-disparition de l’enseignement civique et les efforts pour y remédier. Selon les chiffres du département Engagement, 295 000 élèves ont déjà été touchés.
Si l’engagement en faveur de la jeunesse, de l’éducation et des collectivités est bien mis en avant, aucune mention n’a été faite des retombées pour les médias. Les JOJ sont incontestablement un projet structurant pour le Sénégal. Mais à moins d’un an de leur lancement, ils apparaissent aussi comme un révélateur : si certaines bases sont solides, d’autres pans du développement — notamment ceux liés à l’économie créative, aux médias — attendent encore des réponses. Pour que « Dakar 2026 » tienne pleinement sa promesse de transformation, il faudra s’assurer que tous les bateaux, y compris ceux encore invisibles , soient portés par la marée.
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