La récente décision de l’État sénégalais de ne plus subventionner les clubs sportifs lors de leur participation aux compétitions africaines a suscité de vives réactions, notamment dans le milieu du football. Cependant, des disciplines comme le basketball, le handball et le volleyball, bien que moins médiatisées, sont également touchées par cette décision et risquent de subir des conséquences dramatiques si des solutions ne sont pas rapidement trouvées.
Le basketball sénégalais a connu un essor remarquable ces dernières années, grâce aux performances des clubs et de l’équipe nationale. Des clubs comme l’AS Douanes ou l’US Rail ont porté haut les couleurs du Sénégal dans les compétitions africaines, comme la Basketball Africa League (BAL). Ces participations ont permis de mettre en lumière des talents locaux et d’inspirer une nouvelle génération de joueurs. Cependant, sans subventions, les clubs sénégalais pourraient se retrouver dans l’incapacité de participer à ces tournois. Les coûts liés aux déplacements, à l’hébergement et à la logistique sont souvent prohibitifs pour des clubs qui peinent déjà à boucler leur budget. Cette situation risque de freiner l’élan du basketball sénégalais et de priver les jeunes joueurs de perspectives de carrière.
Le handball sénégalais, bien que moins médiatisé, a également fait parler de lui sur la scène continentale. Les clubs sénégalais ont régulièrement participé à des compétitions comme la Ligue des champions d’Afrique de handball, où ils ont souvent livré des performances honorables. Pour ces clubs, les subventions de l’État représentaient un soutien essentiel pour couvrir les frais de participation. Sans ce soutien, les clubs pourraient être contraints de déclarer forfait, réduisant ainsi la visibilité du handball sénégalais et limitant les opportunités pour les joueurs de se faire remarquer à l’international.
Le volleyball sénégalais, en plein développement, est également impacté par cette décision. Les clubs sénégalais ont commencé à se faire une place dans les compétitions africaines, comme la Coupe d’Afrique des clubs champions de volleyball. Ces participations sont cruciales pour le développement de la discipline, car elles permettent aux joueurs de se confronter à un niveau de jeu supérieur et de gagner en expérience. Sans subventions, les clubs de volleyball pourraient renoncer à participer à ces compétitions, ce qui freinerait la progression du sport et découragerait les jeunes talents qui rêvent de briller sur la scène continentale.
La fin des subventions ne menace pas seulement la participation des clubs aux compétitions africaines. Elle risque également d’avoir des répercussions sur l’ensemble de l’écosystème sportif sénégalais. Les compétitions africaines sont une vitrine pour les sports sénégalais. Une absence ou une participation réduite des clubs affaiblirait la notoriété du Sénégal sur la scène sportive continentale. Les jeunes sportifs, qui voient dans ces compétitions une opportunité de se faire remarquer, pourraient se décourager et abandonner leur rêve de carrière sportive. De plus, les compétitions africaines génèrent des retombées économiques (tourisme, hôtellerie, restauration) qui profitent à l’ensemble du pays. Une participation réduite des clubs sénégalais affecterait ces secteurs.
Il est urgent de trouver des solutions pour soutenir les clubs de basketball, handball et volleyball, afin qu’ils ne soient pas les grands oubliés de cette décision. Les entreprises locales et internationales pourraient être sollicitées pour sponsoriser les clubs et les aider à couvrir les frais de participation. Les fédérations sportives nationales pourraient mettre en place des fonds de soutien, alimentés par des partenariats public-privé, pour aider les clubs à participer aux compétitions. En améliorant l’organisation et la visibilité des championnats nationaux, les clubs pourraient générer plus de revenus et attirer des sponsors. L’État pourrait envisager un soutien conditionnel, en fonction des performances des clubs ou de leur projet sportif.
La décision de l’État de ne plus accompagner les clubs sénégalais dans les compétitions africaines ne doit pas être vue uniquement sous le prisme du football. Le basketball, le handball et le volleyball, bien que moins médiatisés, sont tout aussi impactés et méritent une attention particulière. Ces disciplines, qui contribuent à la richesse et à la diversité du sport sénégalais, risquent de perdre leur élan si des solutions ne sont pas rapidement mises en place. Il est temps de se mobiliser pour que tous les sports sénégalais continuent à briller sur la scène continentale.
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