Le Maroc promet une édition inédite et ambitieuse. Le pays hôte de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 (21 décembre au 18 janvier), a affiché ses ambitions lors de la cérémonie de tirage au sort, annonçant des moyens exceptionnels pour organiser ce qui pourrait être la meilleure CAN de l’histoire.
La CAN passe en mode premium
Avec 9 stades ultramodernes répartis dans 6 villes, 24 camps de base, le Maroc illustre sa vision de dépasser les standards habituels des compétitions continentales. Le Royaume est en grande répétition en vue de la Coupe du Monde 2030 qu’il co-organise avec le Portugal et l’Espagne. En réponse aux attentes croissantes des amateurs de football africain, le Maroc propose une logistique impressionnante :
- 9 stades rénovés ou neufs, prêts à accueillir les matchs dans des conditions optimales. Chaque stade abritera une seule rencontre par jour au lieu de deux comme lors des précédentes éditions. Chaque équipe disposera de son terrain d’entrainement. La ville de Rabat compte 4 stades dont le complexe sportif Moulay Abdellah, qui a une capacité de 69.000 places, le stade olympique de Rabat et annexe du Complexe Moulay Abdellah (21.000 places), le stade El Barid (18.000 places) et le Complexe sportif Prince Hériter Moulay El Hassan (22.000 places). Les stades restants sont partagés entre les villes de Casablanca, le Complexe Mohammed V (45.000 places), la ville de Marrakech et son Grand stade de 41.245 places, la ville de Tanger (75.600) où loge le Sénégal , Agadir (41.144 places) et le Complexe sportif de Fès (35.468 places).
- 6 villes hôtes (Rabat, Casablanca, Marrakech, Tanger, Fès, Agadir), chacune dotée d’équipements modernes. Seuls le Sénégal et Nigéria ne partageront pas leur ville hôte avec leurs adversaires de poule. Ils seront respectivement à Tanger et Fes.
- 24 camps de base soigneusement choisis pour garantir un confort et une préparation optimale aux 24 équipes participantes.
Le président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Patrice Motsepe, a salué cette initiative marocaine en affirmant que cette CAN pourrait devenir un modèle pour les éditions futures. “Avec ses infrastructures de classe mondiale, son hospitalité incomparable et un peuple unifié par sa passion pour le football, le Maroc est prêt à offrir une CAN TotalEnergies CAF 2025 inoubliable, qui résonnera bien au-delà des frontières du continent.”
Le président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lekjaa, a quant à lui souligné que cet effort s’inscrit dans une stratégie à long terme pour accueillir la Coupe du Monde 2030, que le Maroc co-organise avec l’Espagne et le Portugal. “Le Maroc a prouvé sa capacité à gérer des événements d’envergure. Cette expertise, associée à une passion indéfectible pour le football et à des infrastructures de classe mondiale, garantit une CAN 2025 mémorable.”
Une destination sportive prisée
Le Comité exécutif de la CAF, réuni lundi à Rabat, sous la présidence de Patrice Motsepe, « a fixé les dates de la première CAN féminine de Futsal, qui se tiendra au Maroc. Les rencontres débuteront le mardi 22 avril 2025, avec une finale programmée le mercredi 30 avril 2025 ». Il a aussi entériné un nouveau format pour la CAN (U17) qui se déroulera aussi Maroc. « Le nombre d’équipes participantes passera de 12 à 16, marquant une avancée significative pour l’inclusion et le développement des jeunes talents sur le Continent ». Sans oublier la Coupe d’Afrique des Nations Féminine qui, comme lors de la précédente édition aura lieu, encore au Maroc du 5 au 26 juillet. En plus du football, le royaume chérifien va abriter un événement majeur de basket. Le coup d’envoi de la nouvelle saison de la Basketball Africa League sera donné là-bas. La Conférence du Kalahari aura lieu du samedi 5 au dimanche 13 avril à Rabat. Chaque conférence comportera une phase de groupe de 12 matchs au cours de laquelle chaque équipe affrontera à deux reprises les trois autres. Un événement qui réunira des joueurs de basket, des stars et touristes.
Un succès sportif du tourisme sportif
Il faut le dire le Maroc n’a pas lésiné sur les moyens pour se positionner comme un grand d’Afrique dans l’accueil d’événements sportifs. Déjà destination prisé des touristes pour les vacances, il a aussi su exploiter l’engouement autour des Lions de l’Atlas suite à leur qualification historique en demi-finale de la Coupe du Monde 2022. Désigné pays hôte de la CAN 2025 et co-hôte de la Coupe du Monde 2026, les autorités ont sorti les coffres pour investir mais avec une idée claire de la rentabilité de l’investissement. Pour en savoir plus sur les moyens déployés, un tour sur le site marocain spécialisé en économie « Finances News Hebdo ».
« Les investissements marocains pour ces deux compétitions s’élèveront entre 50 et 60 milliards de dirhams, répartis entre infrastructures sportives, transport, hébergements et santé. Parmi ces investissements, la construction du Grand Stade Hassan II à Casablanca et l’extension du réseau de train à grande vitesse (Al Boraq) entre Casablanca et Agadir, pour un coût estimé à 5 milliards de dollars, illustrent l’ambition du Royaume. Selon un document de l’Observatoire du travail gouvernemental et d’Al-Hayat Center, il est prévu que la Coupe du monde 2030 générera une hausse du PIB national de 0,5 à 1% par an, soit environ 3 à 4 milliards de dollars pour la seule année de l’événement. Avec 1,5 million de visiteurs supplémentaires attendus, les recettes touristiques additionnelles pourraient varier entre 2 et 3 milliards de dollars pendant et après l’événement. Ce chiffre repose sur les dépenses moyennes prévues des touristes, estimées entre 1.000 et 2.000 dollars par visiteur, incluant l’hébergement, la restauration, les déplacements, le shopping et les loisirs, souligne le document. Qui estime, de plus, les revenus des droits de diffusion télévisée et des parrainages à plus de 3 milliards de dollars. Au total, la même source estime les revenus financiers directs et indirects de cet événement entre 8 et 10 milliards de dollars, comprenant les recettes touristiques, les investissements étrangers, les droits de diffusion et les partenariats commerciaux. Le secteur des télécommunications accélère son virage vers la 5G. Des investissements dans les soins de santé (estimées à 2 milliards de dollars) et le développement de l’infrastructure de transport (1,5 milliard de dollars) renforceront les infrastructures sociales du pays, fait savoir la même source » peut-on lire dans l’article « Maroc 2025-2030 : entre sport et essor économique ».
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