Pour cette nouvelle saison, le CNG des Courses Hippiques a l’ambition de décentraliser ses journées de courses dans plusieurs localités. Pour le moment, Thies et Tivaoune ont été à l’honneur, abritant respectivement la première et deuxième journée des courses. Alors que la promesse de l’Etat pour un hippodrome national tient toujours, mais sans délai fixé, d’autres lieux de pratique de la course de cheval ont besoin d’être réhabilités.
Le développement des infrastructures de proximité est un « secteur à caractère prioritaire et urgent » pour le ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture qui veut doter 100 communes de plateaux multifonctions pouvant abriter des activités des secteurs affiliés. La mise en oeuvre de ce projet devrait favoriser la promotion de la pratique du sport et l’éclosion des talents.
« Il y a un travail important à faire sur les infrastructures sportives, et en ce sens l’Etat est très attendu. La réflexion a commencé sur la construction d’un hippodrome national mais il reste un projet, rien de concret n’a été entamé dans les dossiers que j’ai trouvé au ministère des sports. Il parait que le site a été choisi. J’ai reçu dans mon bureau des directeurs généraux du secteur parapublic pour voir dans l’avenir comment construire un hippodrome dans ce quinquennat ou au moins lancer le début des travaux. Parce qu’il faut, avec ces disciplines, accueillir des compétitions internationales » a déclaré Khady Diene Gaye, invitée sur la 2stv pour faire le bilan de l’année 2024.
En attendant le début des travaux de l’hippodrome national dont la date n’est pas encore connue « je ne donnerai pas de délai » a précisé la ministre, il existe un gros chantier de réhabilitation. On dénombre une dizaine d’infrastructures sportives existantes et qui ont besoin d’un coup de pelle. L’hippodrome de Dahara Jolof vient d’être clôture mais manque de tribune, les clés ont été remis à la mairie par le ministère des sports. Celui de Mbacké date depuis l’indépendance, a besoin d’être remis à neuf, en plus d’un litige pour morcellement du terrain. Coky sera bientôt doté d’un lieu où pratiquer la course à cheval a-t-on appris. l’hippodrome de Tanor Anta Mbakhar qui se trouve à Rufisque est à réhabiliter avec le passage du TER qui a amputé une partie du terrain. Ceux de Ndande et de Kébémer ne sont pas fonctionnels. S’y ajoute plusieurs autres endroits aménagés par la population pour abriter des courses de moindre envergure communément appelées les « mbappat ». D’ailleurs, le CNG cherche un terrain à Kaolack pour y organiser une journée de course dans le cadre de la décentralisation de ses activités.
Concernant les perspectives dans les courses hippiques, la formation est un point important pour encore développer cette discipline et lui permettre une ouverture sur l’international. L’employabilité des jeunes est tout aussi prioritaire pour la ministre qui invite le CNG à faire parvenir ses besoins pour une meilleure prise en charge. « Ce qui m’a le plus séduit est l’économie qui tourne autour du cheval : jockey, palefrenier, maréchal ferrant… Cela demande un encadrement parce qu’il y a une forte présence de jeunes. Au niveau du département du ministère des sports, parce que je ne suis pas une novice dans le secteur, nous avons réfléchi à un plan de formation et développement des ressources humaines et j’étais dans le groupe de réflexion pour un plan stratégique de mise en oeuvre des ressources humaines » a-t-elle fait savoir. Pour rappel, Khady Diene Gaye nommé à la tête du département des sports en avril passé, a assisté à deux journées de la saison écoulée du CNG en charge des courses hippiques, celle dédiée au premier ministre Ousmane Sonko et le Grand Prix du Chef de l’Etat.
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