Privé d’un dojo national depuis l’année dernière, la Fédération Sénégalaise de Judo et sports associés ne décolère pas. Elle ne compte pas en rester là et a interpellé le ministère des sports lors de la cérémonie de réception de matériels offerts par la Fédération Internationale (IFJ). Selon Ababacar Ngom, une plainte sera déposée pour récupérer le site « injustement spolié par l’ancien régime ».
C’était l’occasion parfaite pour la FSJDA de solder ses comptes avec ceux qui ont démoli le dojo national Amara Dabo. Ababacar Ngom n’a pas utilisé le dos de la cuillère pour en parler. « Comme nous le savons tous, la destruction injuste du dojo national maître Amara Dabo, était interprétée par nos partenaires techniques et financiers étrangers, comme une remise en cause de la place et de l’intérêt du judo dans la politique sportive de l’ancien régime. Et légitimement, nos partenaires se demandaient s’il était opportun de continuer à aider le judo sénégalais au moment même où leurs autorités posaient des actes contraires à la promotion et au développement du judo dans leur propre pays ».
Le président de la fédération sénégalaise de judo de saluer l’élan du nouveau régime en place qui selon elle porte des actions rassurantes pour le développement de cette discipline. « Avec le nouveau régime en place, le judo sénégalais a connu une renaissance porteur d’espoirs en témoigne les nombreuses marques de sympathies à notre égard depuis sa prise de fonction. On peut citer l’audience accordée à l’équipe des consultants de FSJDA, les efforts déployés pour nous faire participer aux Championnats d’Afrique au Caire et aux Championnats du Monde de Doha, aux opens internationaux de Marrakech et Abidjan en 2024. C’est pour cela que nous sommes persuadés que nous pouvons compter sur son appui et celui de toute son équipe pour trouver un abri provisoire en attendant de récupérer notre dojo national injustement arraché à nos mains ».
Ainsi, il annonce une procédure juridique qui sera lancée par la fédération qui compte sur le soutien de l’équipe de la ministre des sports. « Sur la question du dojo national, je voudrais, monsieur le Directeur de Cabinet, vous prier de bien vouloir être notre interprète auprès de madame le ministre en charge des Sports, pour lui faire part de la volonté de la FSJDA de déposer une plainte auprès du Procureur de la République contre le patrimoine bâti de l’État qui nous spoliés de notre patrimoine ».
Alors que la ministre en charge des sports Khady Diène Gaye n’a pas pu se présenter à Pikine ce mercredi, elle a été représenté par le directeur du sport de haut niveau Cheikh Tahirou Fall, du directeur des activités physiques et sportives Gilbert Sidy Mbengue, l’inspecteur des affaires administratives et financières Rajak Sarr et son directeur de cabinet Tanor Gningue. Ce dernier qui a pris la parole, s’est accordé sur l’importance de la disponibilité d’infrastructure sportive.
« L’objectif des nouvelles autorités élues au soir du 25 mars 2024 est de contribuer largement à la pratique démocratique du sport par tous les citoyens selon leurs choix. Et cela passe par la disponibilité d’infrastructures sportives. Le problème du dojo a toujours une préoccupation depuis que nous sommes à la tête de ce département. Notre intérêt se porte sur la disponibilité de l’infrastructure. Nous ne parlons pas seulement de la disponibilité de dojo national mais nous voulons qu’au moins que chaque capitale régionale qu’il puisse avoir un dojo pour permettre aux arts martiaux de manière générale de pouvoir se développer. Cela fait partie des ambitions de Madame le ministre dans le cadre du développement des infrastructures de proximité en relation avec les collectivités locales et les partenaires techniques et financiers » a-t-il fait savoir.
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