Quelques jours après son surprenant départ du Maroc, où il était le sélectionneur de l’équipe nationale de Beach Soccer depuis deux ans, Oumar Ngalla Sylla est sorti du silence. Dans une entrevue exclusive à venir avec Wiwsport, le technicien sénégalais explique très clairement les raisons de son départ.
Comment avez-vous accueilli la décision du Maroc qui était de vous déloger du poste de sélectionneur pour vous nommer comme responsable de la formation des jeunes ?
Un jour, un vendredi je m’en rappelle, on m’a envoyé un communiqué de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF). Aussitôt, j’ai contacté la directrice des ressources humaines qui m’a fait savoir que ce n’était pas en communiqué officiel. Pourtant, il y avait bien le logo de la fédération sur le communiqué. Elle m’a ensuite donné rendez-vous, on a discuté et les deux parties ont trouvé un accord pour se séparer. Je n’acceptais pas la proposition que la fédération marocaine m’a faite. Il y a donc eu une rupture de contrat.
Dès lors, la Fédération marocaine devait me payer les trois mois de salaires restants dans mon contrat. Ils ont accepté, le débat était clos. Mais après, Ils sont revenus avec leur proposition de prendre le développement (du Beach Soccer) et la formation des jeunes. Je n’étais pas d’accord parce que mes ambitions ne sont pas ça. Du coup, on s’est définitivement séparés dans l’amiable et il fallait que je revienne au Sénégal.
Donc la Fédération marocaine ne vous a pas avisé de ce changement de poste ?
Non, ils ont fauté sur toute la ligne. Mais je ne leur reproche rien puisqu’ils ont le droit de le faire. je ne suis pas bien placé pour leur donner des conseils, mais peut-être que ça leur servira de leçon dans l’avenir. Il pensait peut-être que j’allais accepter leur proposition en me proposant plus d’argent, Mais c’est loin d’être un problème d’argent, c’est un défi sportif.
Selon vous, quelles sont les raisons de cette décision soudaine ?
Je n’ai eu aucune notification, mais le communiqué a été bien clair. il est dit qu’il y avait un brésilien qui devait arriver pour prendre l’équipe, puis moi je devais prendre la formation des jeunes. Mais je n’ai reçu aucune lettre, ni même un préavis. Rien du tout. Il y a des rumeurs selon lesquelles la feuille de route, du président, de la fédération marocaine et d’amener des entraîneurs qui ont remporté la coupe du monde.
Il y a surtout l’exemple avec Reynald Pedros (remplacé en sélection féminine de football par l’Espagnol Jorge Vilda, champion du monde avec l’Espagne, NDLR). Ils sont libres de faire ce qu’ils veulent, surtout que c’est eux-mêmes qui m’avaient directement appelé pour venir entraîner le Maroc. Je ne leur cautionne pas. Maintenant, je reviens au pays. Peut-être que je prendrai la place d’un champion du monde (rires).
Du coup, êtes-vous déçu de la manière dont les choses se sont terminées avec le Maroc ?
Non, pas vraiment, mais je suis un peu surpris (par la manière. Beaucoup sont surpris d’ailleurs. Malheureusement, ils n’ont toujours pas fait un communiqué sur mon départ, ce que je déplore. Mais j’ai beaucoup de respect pour ce pays que je quitte la tête haute. Si je devais y retourner demain, je n’aurai aucune honte à le faire s’il me rappelle, simplement parce que ce sont eux qui ont voulu cette rupture.
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