Nommé à la tête de l’équipe nationale en juin 2021, le technicien français de 42 ans est devenu le premier entraineur de la sélection du Sénégal à accéder au tour principal en coupe du monde. Yacine Messaoudi se dit satisfait et un rend hommage aux acteurs du handball sénégalais. Dans cet entretien avec la FSH, il revient sur le match et la suite de la compétition pour le Sénégal.
Une victoire 25-19, que ressentez-vous avec la qualification en poche ?
Vraiment heureux d’atteindre le tour principal. Ça récompense aussi nos deux premiers qui étaient de très haut niveau. On savait que l’équipe chinoise n’allait pas lâcher. Nous, on a fait un premier mi-temps très médiocre. Il y a eu beaucoup de stress, la fatigue et le non-respect du projet qu’on avait mis en place, on s’est retrouve en difficulté. Mais en deuxième période, on a su rectifier le tir, user cette équipe, provoquer les pertes de balles adverses et surtout finir très fort avec un dernier gros quart d’heure notamment.
Le Sénégal est resté 9 minutes sans marquer au début du match, Qu’est ce qui explique cela ?
On a fait une entame catastrophique. Encore une fois, je pense qu’on a mis tous les ingrédients nécessaires pour entamer de la meilleure possible cette rencontre. L’enjeu était extrêmement important pour toute l’équipe. Et ça nous a inhibé. Et on n’a pas mis suffisamment de rythme et d’engagement. On a vraiment déjoué. On ne s’est pas reconnu. Il a fallu se reconnecter à la mi-temps, se dire les choses dans les yeux et repartir du bon pied ensuite.
La pression serait-il à l’origine de ce manque d’efficacité ?
La pression était très forte aujourd’hui. Parce qu’après avoir fait deux grosses prestations face à la Croatie et la Suède, on pouvait se faire sortir et finir dans la coupe du président. Et ça aurait été pour nous, un peu injustes. On l’a un peu trop mis dans la tête. En deuxième mi-temps, avec un projet plus fluide, plus d’efficacité aux shoots, la relation avec les pivots, en s’appuyant sur une grosse défense, on ne prend que 15 buts. On s’est récompensé. Vraiment heureux que le handball sénégalais soit au tour principal dans ce championnat du monde.
Qu’est-ce que cela vous fait d’être le premier entraineur à faire accéder le Sénégal au tour principal ?
Beaucoup de fierté. Parce que j’aime cette équipe, j’aime le Sénégal. J’aime le handball et là, j’ai la possibilité de côtoyer ces trois paramètres. Après, c’est aussi l’héritage des prédécesseurs, du travail de Fred Bougeant, le président Seydou, Cherif et toute la fédération qui travaille d’arrache-pied pour nous permettre de vivre ce moment-là. C’est surtout la victoire du handball sénégalais dans sa globalité et son histoire.
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