Double sentinelle, Pape Matar Sarr sur l’aile, Sadio Mané en meneur… et les Lions s’imposent sur le score de deux buts à zéro. Comme souvent depuis son arrivée sur le banc de la Tanière, le sélectionneur national Aliou Cissé s’est illustré à travers ses choix et son système de jeu, ce mercredi face au Togo pour le compte de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Les Lions faisaient face aux Eperviers du Togo ce mercredi au stade Lat Dior de Thiès. Un match comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Le sélectionneur Aliou Cissé, devant son vis-à-vis portugais, a encore surpris tout son monde. Alignant un onze inédit avec les absences de Krépin Diatta et de Nampalys Mendy, le technicien sénégalais a servi une formule imprévisible à Paolo Duarte.
Alors qu’il a souvent préféré mettre Krépin Diatta (ailier) dans l’entrejeu avec le duo Gana-Nampalys à la place de Pape Matar Sarr (milieu de terrain), Cissé a cette fois-ci, avec l’absence de Krépin, mis Pape Matar Sarr sur l’aile droite mais pas dans l’entrejeu. Alignés dans un 4-2-3-1 d’entrée, les Lions ont peiné en première période à asseoir leur jeu devant cette formation ambitieuse du Togo. Un début de match hésitant qui s’explique par les choix du coach ?
Le latéral de Bologne, Ibrahima Mbaye, trop juste physiquement, s’est montré prudent et a joué la carte de l’assurance sans vouloir forcer les choses. Un peu gêné par le positionnement de P.M. Sarr qui ne lui a pas laissé de place pour des dédoublements ou des centres. Saliou Ciss, sur l’autre aile, n’a pas réussi à se montrer décisif à part le raté de Habib Diallo qui aurait pu être une passe décisive de sa part.
Cheikhou Kouyaté qui a été titularisé aux côtés de Gana Gueye, dans l’entrejeu alors qu’il n’a joué qu’un seul match à ce poste depuis plus d’un an, n’a pas démérité et s’est bien donné dans l’abattage au milieu. Mais dans la sortie de balle et l’organisation du jeu, il a été systématiquement sauté par les premières relances. Sadio Mané (1er buteur, 51’) qui a été préféré dans l’axe du jeu derrière l’attaquant Boulaye Dia (passeur décisif), en lieu et place de son poste habituel qu’a pris Ismaïla Sarr, moins fringant que lors de ses dernières sorties en équipe nationale. Ou encore, Pape Matar Sarr qui a subi le syndrome de Abdallah Sima (qui a été utilisé comme latéral en mars dernier contre l’Eswatini) comme expliqué plus haut mais qui aurait pu sauvé son match s’il avait mieux exploité les occasions de but obtenues.
Le jeu du Sénégal a souffert de créativité en première période, certainement à cause du duo au milieu de Kouyaté et Gana Gueye. Deux profils similaires et à vocation défensive comme quoi le coach des Lions redoute son adversaire. Le choix d’aligner un 4-3-3 avec, peut-être, Pape Matar Sarr dans l’axe de l’entrejeu pouvait être plus productif pour la circulation du ballon.
Mais au retour des vestiaires, les Lions avaient un plus élevé leur niveau de jeu avec beaucoup plus de dédoublements de passes. Et sur une action initiée par Sadio Mané, le Sénégal ouvrait le score par le biais du numéro 10 de Liverpool sur un service de Boulaye Dia. Le match était désormais plus ouvert et les Lions plus enclins à finir leurs adversaires. Avec des changements notamment sur les côtés avec l’entrée en jeu de Moutarou Baldé à la place de Ibrahima Mbaye, le Sénégal double la mise sur un corner tiré par le latéral droit de Teungueth FC. Abdou Diallo profitait d’une remise de la tête de Habib Diallo (entré à la place de Boulaye Dia) pour inscrire son premier but en sélection.
Si encore une fois, certains choix de Aliou Cissé ont suscité beaucoup d’interrogations, les trois points sont assurés et le Sénégal est provisoirement leader du groupe H avec 3 points malgré le contexte difficile dans lequel la rencontre s’est tenue. L’autre affiche de ce groupe opposera ce jeudi à 16H00, la Namibie au Congo. Les Lions joueront leur deuxième match de ces éliminatoires, mardi prochain face au Congo, à Brazzaville.
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