Quand on parle de natation à Saint-Louis, les esprits se tournent forcément vers l’Université Gaston Berger (Ugb). L’institution est dotée d’une piscine olympique et plus de 300 nageurs y ont été formés depuis sa mise en service en 2017.
La pandémie de coronavirus a impacté le milieu sportif et la natation n’a pas été épargnée. L’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis qui s’est dotée d’une nouvelle piscine olympique en 2017, et accueillait beaucoup de monde en temps normal, a vu la fréquentation subir une chute vertigineuse. Les restrictions imposées par la crise sanitaire sont passées par là. Aujourd’hui, précise Hamidou Badji, professeur de natation et responsable de la piscine olympique de l’Ugb, l’infrastructure qui exhibe fièrement ses 50 m de longueur, ses 25 m de largeur, ses 10 couloirs et ses nombreuses ceintures de natation (qui doivent être portées par ceux qui sont initiés à la natation) accrochées à certaines rampes de protection, n’est utilisée que pour des nécessités de pratique pédagogique.
Cet enseignant-chercheur en poste à l’Ufr des Sciences de l’éducation, de la formation et des sports (Sefs), la piscine olympique répond aux normes internationales et offre un cadre idéal pour pratiquer de la natation qui est «un sport complet». «L’Ugb est la seule structure universitaire en Afrique de l’Ouest, à disposer de ce genre d’infrastructure», indique-t-il. Selon M. Badji, l’infrastructure est ouverte à la communauté universitaire et à la population du Sénégal, «ceux qui veulent apprendre à nager et à ceux qui savent nager». Et grâce à la rigueur et à la bonne gestion, «cette piscine n’a enregistré aucun cas de noyade depuis 2017», assure Pr Badji. Son utilisation est bien contrôlée, note-t-il. «En cette période de propagation vertigineuse de cette pandémie de coronavirus, il faut nécessairement enlever les chaussures pour accéder à cette piscine», fait-il remarquer.
L’étudiant en Licence 3 d’Agronomie, Pape Boubacar Sène, a été une fois champion du Sénégal en papillon, et vice-champion en 2018-2019, a-t-il indiqué. Il a enfin rappelé que l’Ugb, dans le cadre des services qu’elle rend constamment à la communauté, permet chaque année aux Associations sportives et culturelles d’utiliser la piscine, pour des baignades moyennent des tarifs. Au sein même de l’Université, elle a déjà formé plus de 300 nageurs, depuis 2017. «Il s’agit des étudiants, du personnel administratif, technique et de service, des enseignants chercheurs, etc.», a-t-il dit.
Un sport pour tous les âges
En présence du maître-nageur, Babacar Ndiaye, titulaire d’un master 2 en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), optionnaire et vice-président du Club Ugb/Natation, Hamidou Badji explique les bienfaits de la natation. «C’est un sport complet qui fait travailler tous les muscles dans le milieu aquatique. Les efforts déployés pour nager, sont 800 fois supérieurs aux efforts fournis lorsqu’on s’adonne à la marche en milieu terrestre». C’est la seule discipline où on fait du sport sans suer, relève-t-il, rappelant que «l’eau stimule les muscle, soigne les malades qui souffrent d’un asthme sévère, développe les capacités respiratoires, régule le rythme cardiaque, etc.».
Selon M. Badji, «lorsque vous nagez, vous sollicitez presque tous les principaux groupes de muscles, ce qui vous oblige à utiliser vos bras, vos jambes, votre tronc et à vous concentrer sur l’équilibre». Il souligne que la natation est un sport unique car, «il convient vraiment à tous les âges et à tous les niveaux de forme physique». De même, indique-t-il, «si certains types d’exercices peuvent être difficiles voire impossible à réaliser pour des personnes d’âges et de niveaux de compétence différents, la natation permet d’aller à votre propre rythme et est accueillante pour les nouveaux venus». Il s’agit, selon le Pr Badji «du seul sport que vous pouvez pratiquer du berceau à la tombe».
Pour les personnes souffrant d’un handicap physique comme la sclérose en plaques, note-t-il, l’eau est un excellent moyen de faire de l’exercice. «De nombreux athlètes handicapés physiques aiment nager. Et les piscines du monde entier améliorent leurs installations pour les rendre plus accessibles», affirme-t-il.
À en croire M. Badji, la natation est la méthode permettant aux êtres humains de se mouvoir dans l’eau sans autre force propulsive que leur propre énergie. «Elle regroupe des activités sportives diverses consistant en des déplacements à la surface de l’eau et sous l’eau, des plongeons ou des jeux collectifs. Elle se pratique en piscine, en eau libre (lac, mer), ou en eau vive (torrent)», fait-il savoir.
Avec le SOLIEL