Ils sont nombreux les sportifs sénégalais à vivre le confinement en France. Abdou Lahad Cissé en fait partie. Le combattant voit son programme chamboulé du jour au lendemain suite à la propagation du coronavirus en France.
Avec le confinement, le jour devient la nuit. »
Se cloîtrer dans son appartement n’est pas une chose facile. Pourtant c’est le calvaire que vit le Karatéka Lahad Cissé. Les conséquences du COVID-19 en France qui compte à ce jour 562 morts. Il nous raconte ses journées, rien d’extraordinaire. « Ce n’est vraiment pas facile avec le confinement. S’enfermer dans son appartement ne fait pas partie de nos habitudes mais on essaie de s’adapter parce que la situation l’exige. Mes journées sont ennuyantes, on fait tout à la maison avec le programme qu’on nous a envoyé. La seule chose que l’on peut faire dehors, c’est sortir pour courir. Sinon le reste c’est à la maison. Et avec le confinement, le jour devient la nuit et vice-versa. »
« 15 jours plus tôt, on aurait pas imaginé vivre cette situation »
Tout est allé très vite nous révèle t’il. Il y’a quelques jours, personne ne s’attendait à vivre une situation si difficile. En effet, la France comptait ses 3 premiers cas le 24 janvier passé. Aujourdhui, elle recense 14459 cas. Les cas de contamination doublent tous les quatre jours. « 15 ou 20 jours plus tôt, on aurait pas imaginé vivre cette situation. On devait participer à un open international pour les qualifications des jeux olympiques à Rabat qui a été annulé. C’est là que j’ai commencé à réaliser ce qui se passait. Parce qu’avant je minimisais le virus en disant qu’il ne pouvait pas contaminer un jeune ou une personne noire. Dans la région où je me trouve Bourgogne-Franche-Comté, à Besançon, le virus est présent et réel. Nos hôpitaux sont remplis de malades » alerte t-il.
« La France a beaucoup plus de moyens que le Sénégal et peine à s’en sortir. »
D’où son envie de sensibiliser les sénégalais. Il ne faut surtout pas en arriver au stade où se trouve la France. Le Coronavirus existe et tue des vies. Il faut respecter les mesures prises par les autorités. « Je voudrais dire aux sénégalais de prendre cette maladie au sérieux. Elle existe! Il faut se protéger et respecter les mesures d’hygiènes et toute autre mesure prise par les autorités. La France a beaucoup plus de moyens que le Sénégal et peine à s’en sortir. »
wiwsport.com