Native de Rufisque, Aita Gaye a commencé à jouer au Volley en 2004, au centre Soccocim Volley. C’est de là-bas qu’elle a eu son premier contrat professionnel en 2013 en France pour rejoindre Quimper. L’ancienne capitaine de l’équipe nationale junior du Sénégal a continué son ascension pour faire un passage à Evreux (2015) avant d’atterrir à Nîmes. A cœur ouvert avec wiwsport.com, la passeuse sénégalaise nous raconte ses débuts dans le Volley, sa déception à la dernière CAN au Cameroun avec les lionnes du Sénégal et ses objectifs.
Vous avez rejoint Nîmes cette année, comment se passe la saison ?
« L’année dernière j’étais à Evreux dans un club formateur où j’étais avec l’équipe réserve et j’avais fait quelques matchs en Ligue A. J’ai beaucoup appris là-bas.
Cette année à Nîmes, la saison était un peu compliquée car je suis revenue de blessure pendant la Coupe d’Afrique et j’ai raté quelques matchs, mais bon j’ai réussi à me rattraper ».
Parle-nous un peu de ton parcours, cela a été difficile ?
« Oui très difficile parce que pour les parents c’est les études en premier, mais bon suis la rescapée de la famille (rires). Ce n’est pas pour rien si j’ai voulu me consacrer seulement au volley. Pour moi c’était le moyen le plus rapide pour aider mes parents donc je n’avais pas droit à l’erreur vu que j’avais sacrifié mes études. Il yavait ma tante ancienne handballeuse,OumyThiandoum, qui m’a beaucoup aidé sur ma décision. Elle a parlé avec mes parents et tous ont vu que c’est ce que je voulais faire après j’étais focus sur mes entraînements et les tâches ménagères à la maison (rires).
Après c’était très difficile l’idée de vouloir quitter mes parents, mes sœurs et frères. Quand tu viens en France et que tu habites toute seule,tu pars aux entrainements et tu reviens toute seule, tu ne vois personne. J’ai pris du temps à m’en remettremais même si je souffre toujours, c’est mieux qu’avant. Au début, je partais à l’entrainement, je revenais et je pleurais ».
Qu’est ce qui t’a motivée à faire du Volley ?
« Il y’a ma cousine Fatou Thiandoum elle faisait du Volley et m’amenait à chaque fois avec elle au terrain. Du coup je voyais les filles avec les équipements vraiment stylées et cela m’a plus : c’est comme ça que j’ai commencé à faire du volley. Mais avant je jouais au football et j’ai fait un peu d’athlétisme à l’école. »
Quel est le club qui t’a le plus marqué ?
« Evreux m’a le plus marqué surtout côté professionnalisme et pour leur savoir-faire. Ils t’apprennent beaucoup de choses que ça soit au volley ou en dehors ».
Justement selon toi, quelle est la différence entre le Volley Sénégalais et français ?
« Au Sénégal il n’ya pas assez de visibilité et pas de moyens. Il n’ya pasassez de matériels et on fait avec les moyens du bord. En France tout est mis à la disposition des joueuses ou du club. Tout est respecté ».
Quels sont tes ambitions avec Nimes ?
Jouer en Ligue A avec ce club d’ici 3ans peut être.
Ton club de rêve ?
« ASPTT MULHOUSE »
En équipe nationale, comment vous avez vécu la dernière CAN au Cameroun ?
« Beaucoup de déception on était en demi-finale et à chaque fois on vise le podium mais on n’y parvient pas »
Pour toi qu’est ce qui manque à l’équipe pour remporter la coupe ?
« D’abord mettre les joueuses dans de bonnes conditions. Avoir beaucoup plus de matchs de préparation parce qu’on a tendance à se préparer un mois avant sans matchs de préparation ni rien. Des stages de préparation voilà c’est ce qui nous manque. »
Et quels sont tes ambitions avec cette équipe nationale A ?
« Être championne d’Afrique avec le Sénégal et réussir à se qualifier au mondial ».
wiwsport.com (Propos recueillis par Mohamed El Amine Diop)