Président, pourquoi avez-vous décidé de bouder la loge officielle du stade Demba Diop lundi lors de la rencontre entre votre équipe et l’AS Douane ?
C’est très simple. Quand vous êtes dans une famille avec laquelle vous partagez les mêmes valeurs, je ne peux pas comprendre que depuis 6 saisons en Ligue 1, on ne reconnaisse pas votre légitimité pour le club. Alors que l’on joue régulièrement en championnat du Sénégal de la petite catégorie et aussi en Coupe du Sénégal dans toutes les catégories. Face à cette situation, on a décidé de boycotter la loge officielle de Demba Diop jusqu’à nouvel ordre. Comme c’est une loge servant de retrouvailles pour les dirigeants du football sénégalais.
En plus, comme ils (les Fédéraux) ne prennent pas leurs responsabilités, on a décidé de se mettre dans les tribunes découvertes, jusqu’à la résolution de ce conflit-là. En plus, pourquoi se diriger vers des gens qui affirment ne rien connaître sur cette affaire et ne font rien pour la régler. À chaque fois que tu leur exposes la situation, ils avancent des problèmes internes.
Ce qui est totalement faux. Il n’y a pas de problèmes internes et vous-même pouvez le confirmer, car vous venez à Amadou Barry tous les jours. Les gens de l’Association de GFC sont invités par nous. Donc comment après ils peuvent se transformer en gestionnaires de ce club. C’est impossible.
C’est donc une mésentente qui perdure et qui fait que vous êtes toujours bloqué aux assemblées générales de la FSF ?
Un membre de la Fédération avait commis cette erreur-là, en me posant la question de savoir qui fait la ré-affiliation du club. Je lui avais rétorqué d’aller consulter les archives de l’instance faîtière du football sénégalais pour voir. Vous verrez que c’est Diamil Faye qui signe la ré-affiliation des clubs, chaque année. Donc si les Fédéraux disent qu’ils reconnaissent l’Association de GFC.
Ils devaient me retourner les papiers d’affiliation et de ré-affiliation de chaque année. On jouait le championnat, on indiquait nos couleurs tout le temps, etc. Pire, lundi dernier, j’ai entendu Saer Seck dire sur la TFM (ndlr : lors de l’émission Sports à la Une) que ce problème a été vidé par les instances de la Fédération depuis longtemps. Aujourd’hui, la question que je lui demande : quelle est l’instance qui l’a vidé ? Quand est-ce ? Où et à qui la notification a été donnée ? S’il répond à toutes ces questions, je pourrai parler à nouveau. Je pense que c’est une chose qui a été est orchestrée, et je ne sais pas ce qui les motive à se comporter de la sorte.
Qu’attendez-vous maintenant de la Chambre de résolution des litiges, après lui avoir soumis le dossier ?
On attend qu’elle décide. C’est une chambre composée de gens responsables, autonomes qui connaissent bien le football et le droit. Ils sont habilités à dire le droit et nous attendons à ce qu’ils nous donnent une réponse.
Et si la Chambre de résolution des litiges ne donnait pas suite à votre requête ?
Je fais pleinement confiance à cette Chambre de résolution de litiges. Elle donnera un jugement qui sera soit en notre faveur soit en notre défaveur. Si le jugement est en notre défaveur, on se dirigera vers une chambre supérieure pour régler ce problème. On n’exclut pas d’aller hors de nos frontières.
Si le CNOSS avait un tribunal d’arbitrage national, on aurait saisit ce tribunal-là mais ce n’est pas le cas. Entre votre structure Jappo Sa et l’association de GFC, qui est habilité à recevoir l’accréditation lors des ag de la FSF, concrètement ?
Je ne peux pas divulguer le contenu du protocole de partenariat avec l’Association de GFC. Car un compromis a été trouvé. Maintenant si les toutes les deux parties tombent d’accord, on peut le faire aujourd’hui même parce que notre structure Jappo SA n’a rien à cacher. Je ne vais pas enter dans les détails mais ce qu’il faut retenir dans ce protocole est que la gestion du club nous a été transférée. Nous gérons l’amateur et le professionnel à Guédiawaye. Si on parle de football.
Est-ce que des médiations sont entreprises présentement pour que votre structure Jappo Sa et l’association de GFC fument enfin le calumet de la paix ?
En ce qui me concerne, je ne repartirai pas vers une quelconque médiation. Auparavant, il y en avait. Un homme politique dont je préfère taire le nom avait organisé une discussion entre le président de l’Association de GFC et moi-même afin de trouver un terrain d’entente pour la bonne marche du club. Des réunions entre les deux parties ont été tenues et les procès-verbaux sont avec nous. Après ces conclaves, nous pensions que ces gens-là allaient avancer. Mais aujourd’hui, on a constaté qu’ils ne changeront jamais. En 2013, nous avions saisi la Fédération pour l’informer de la situation. Depuis lors, elle n’a rien décidé. Elle n’a fait que transmettre nos dossiers à la commission électorale. Qu’est-ce que la commission électorale a à voir avec un conflit de ce genre ? Présentement, nous avons entrepris une série de mesures et nous irons jusqu’au bout de notre lutte.
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