En séminaire de deux jours au salon d’honneur du stade Léopold Sédar Senghor mercredi et jeudi derniers, le ministère des Sports a réuni les techniciens sénégalais pour se pencher sur l’arrêté du 12 décembre 1973, fixant les modalités et le contenu des programmes pour la délivrance des diplômes et titres d’entraîneur sportif.
Une rencontre au cours de laquelle les «experts» ont pu définir une nouvelle architecture à travers différents ateliers. Ils se sont penchés sur le cas des diplômes et titres, sur le profil des formés, des formateurs, les programmes de formation, la durée et les conditions de la formation ou encore les équivalents et les conditions de la valorisation des acquis de l’expérience.
Au sortir des travaux, plusieurs propositions ont été faites et un document de synthèse a été remis à la direction de la Formation et du développement sportif, dirigée par Madame Marième Kane Diallo qui a supervisé les travaux.
Parmi les chapitres qui ont suscité plusieurs débats, les textes portant sur le titre de président de jury ou encore la validation des acquis de l’expérience ont été soulevés. Sur ces deux points, les séminaristes ont émis quelques recommandations. «On #ne peut plus continuer à rester dans des généralités. On ne peut plus se permettre de dire que c’est le représentant du ministre qui préside un jury. Si en tant que directrice je ne réponds pas à ce profil, je dois déléguer le poste», note la directrice.
Par rapport au contenu de formation, des difficultés ont été soulevées pour certaines disciplines qui n’en disposaient quasiment pas. Sur ce chapitre, il a été suggéré «de mettre en place un dispositif pour pouvoir accompagner ces fédérations».
Le statut de l’entraîneur en question
Au sujet de la certification, de sérieuses inquiétudes ont été soulevées par les participants. Pas reconnu par la fonction publique, le métier d’entraîneur devrait connaître une meilleure approche. «L’Etat ne pouvait pas recruter quelqu’un qui est entraîneur sportif parce le métier n’était pas reconnu par la fonction publique. Ce qui fait qu’ils ont des contrats spéciaux. Ils ne peuvent pas être recrutés comme des agents de la fonction publique. Il fallait qu’on passe de statut d’entraîneur à une certification qui permette de les mettre dans un cadre général de certification des diplômes et des titres reconnus par l’Administration», informe Mme Kane Diallo. Un travail sera fait avec le ministère de la Fonction publique. Et d’ailleurs, la forte recommandation de ce séminaire a été d’aller rapidement à un répertoire opérationnel des métiers et des emplois du sport. Ce qui permettra de valoriser les acquis de l’expérience.
La directrice rassure sur la validation du texte
Quant à ceux qui émettent des réserves sur la validation du texte, prétextant que le même travail ait été fait en 2006, la directrice rassure : «Il faut comprendre qu’à l’époque, toutes les fédérations n’ont pas été associées à l’étude de ce texte. On a voulu que les fédérations soient d’égale dignité.» Avant d’ajouter : «Que les gens se rassurent, on a perdu suffisamment de temps. Il faut comprendre que c’est en 1993 que le texte a été proposé pour la première fois. Un comité de toilettage des textes a été mis en place avec Mbagnick Ndiaye, (ancien ministre des Sports). Ce sont ces conclusions et l’arrêté 2006 que nous avons repris et actualisés pour proposer à la révision. A notre niveau, il n’y a pas d’inquiétudes. D’ici la fin du mois, au plus tard à mi-mai, on devrait avoir un texte signé par le ministre qui définit la formation et l’encadrement des entraîneurs sportifs.» Surtout que, précise la directrice, «les pouvoirs publics nous obligent à aller rapidement, à vitesse grand V, comme le dit le président de la République, et être efficaces et performants sur ce que l’on fait».
A ce sujet, informe Mme Diallo, «cela pourrait se faire lors d’une matinée de partage entre les différents directeurs techniques des fédérations pour valider le travail qui a été fait».
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