Jean Jacques Boissy vit une année hors du commun. Le meneur sénégalais, MVP de la Basketball Africa League 2025 et premier joueur de son pays à soulever le trophée, continue de marquer l’histoire du basket africain. Avec Al Ahli SC, il a récemment décroché la troisième place de la FIBA Intercontinental Cup, une performance inédite pour un club du continent.
« Je pense que c’était une belle performance pour le club et on avait en tête qu’on devait représenter l’Afrique. Ce n’était pas seulement Al Ahli SC. Et Dieu nous a aidé, on a pu relever le défi et remporter la 3e place », confie-t-il avec fierté.
Cette saison, le meneur sénégalais a confirmé tout son potentiel. Recordman du plus grand nombre de points marqués dans un match à l’Afrobasket, médaillé de bronze avec les Lions, MVP de la BAL et désormais médaillé mondial avec son club, Boissy s’impose comme l’un des visages majeurs du basketball africain.
Pour lui, rien n’a changé dans son approche, si ce n’est la visibilité. « C’est une grosse saison avec plus de lumières que les saisons auparavant. Il y a des gens qui viennent de me connaître donc c’est nouveau pour eux, mais ceux qui suivaient le championnat du Sénégal savent que je fais la même chose. C’est juste que je n’avais pas assez d’exposition. Dieu a fait que l’exposition est maintenant là donc je fais ce que je m’entraîne à faire. »
S’il insiste sur le fait que sa routine reste la même, Boissy met en avant la discipline et la patience. « Je pense que rien n’a changé. Je fais toujours la même chose. C’est juste, peut-être, la discipline dans mes entraînements. Tu peux t’entraîner pendant 5 ans et ne pas être vu par ceux qui doivent te voir. Et en un an, tout le monde voit le résultat des 5 ans de travail. Chaque chose en son temps et je pense que le moment vient de commencer. »
La suite s’écrit désormais aux États-Unis. Le meneur va rejoindre son équipe de NBA G-League, avec l’ambition d’y progresser encore et de franchir le dernier palier : « Je vais essayer de progresser encore plus et d’atteindre mon rêve de jouer à la NBA. »
Très attaché au développement du basketball sur le continent, il souligne aussi l’importance d’initiatives comme le BAL Pro Camp 2025, organisé cet été. « On n’a pas beaucoup de tournois qui se passent durant les vacances, des tournois avec de grands noms. Là on retrouve beaucoup de jeunes talents et des expérimentés. C’est une belle opportunité pour le continent et les jeunes qui sont là. Ils ont cette exposition et vont s’épanouir pendant leur off-season. »
Avec une saison historique et des ambitions toujours plus grandes, Jean Jacques Boissy incarne une génération de basketteurs africains qui osent viser le plus haut niveau.
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