Même après avoir quitté le banc de Liverpool, Jürgen Klopp continue de marquer le football par sa vision humaine du management. Aujourd’hui directeur mondial du football pour le groupe Red Bull, l’entraîneur allemand revient sur son expérience avec des joueurs venus d’horizons très différents.
Dans une interview accordée au podcast The Diary Of A CEO, Klopp a détaillé sa méthode : « Je les ai tous traités de manière égale 50 % du temps, et les 50 % restants en fonction des besoins de chacun, mais toujours en priorité. » Cette approche, insiste-t-il, permet d’éviter les malentendus dans un vestiaire où se côtoient des joueurs d’origines et de cultures très variées. Pour illustrer ses propos, Klopp compare ses joueurs selon leur pays d’origine : « Non, bien sûr que non, car il est argentin, il a grandi dans une maison sans fenêtres, et toi, tu es munichois, où tout allait bien. Tu veux que je te traite comme lui ? Vraiment ? Grandir en Allemagne, c’est évidemment différent de grandir au Sénégal ou en Argentine… c’est différent. »
Le Sénégal occupe une place particulière dans son parcours. Son ancien joueur, Sadio Mané, arrivé à Liverpool en 2016 depuis Southampton pour près de 45 millions d’euros, reste pour Klopp l’exemple parfait de cette exigence de compréhension. Ensemble, ils ont partagé huit saisons et 269 matchs, Mané inscrivant 120 buts et délivrant 48 passes décisives, devenant ainsi une pièce maîtresse du trio offensif aux côtés de Mohamed Salah et Roberto Firmino. « On est tous ensemble dans le vestiaire, et quelqu’un dit : « Voilà la règle pour tout le monde. » Et oui, bien sûr, il y a des fondamentaux : arriver à l’heure, faire les choses faciles, etc. Il ne s’agit pas de crier plus fort ni d’imposer des règles, mais de comprendre les personnes en face de soi », ajoute-t-il.
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