À la NBA Academy de Saly, du 25 au 27 septembre 2025, la Basketball Africa League (BAL) a franchi un cap historique avec l’organisation de son premier BAL Pro Camp. Trois jours d’immersion pour 32 jeunes talents issus de 9 pays africains, dont 13 Sénégalais, venus travailler leur jeu, apprendre des meilleurs et préparer leur avenir professionnel.
La vision d’Amadou Gallo Fall : développer et inspirer
Pour Amadou Gallo Fall, fondateur et président de la BAL, ce camp n’est pas un simple événement. Il s’inscrit dans une stratégie globale. « Le talent que nous avons en Afrique reste notre atout majeur. Ce camp permet aux jeunes joueurs de développer leurs compétences sur et en dehors du terrain. L’objectif est d’en faire un rendez-vous annuel, comme cela existe dans la NBA et les grandes ligues, pour exister au-delà de la saison régulière. »
Au-delà de la performance, il insiste sur l’importance de bâtir un héritage et de créer des modèles inspirants. « Le moment marquant a été l’entrée de Jean Jacques Boissy. Tous les jeunes se sont dirigés vers lui. Voilà le type de héros locaux que nous voulons construire. »
Victor Samnick : donner un fil conducteur au jeu africain
Directeur technique du camp, Victor Samnick a joué un rôle central dans l’orientation des séances. Pour lui, il ne s’agissait pas seulement de travailler la technique, mais de donner une cohérence au jeu des participants. « Je pense qu’il faut toujours avoir un fil conducteur. Les joueurs doivent entrer sur un terrain et savoir où aller, comment se positionner, comment enchaîner ensemble offensivement et défensivement. En Afrique, il y a énormément de talents individuels. Notre mission est de leur donner un cadre et une discipline pour qu’ils atteignent l’excellence. »
Autour de ce fil directeur, Samnick a introduit des concepts précis comme le cohorte mapping — apprendre aux joueurs à lire la carte du terrain et à se repérer dans les transitions. Une pédagogie qui vise à transformer des talents bruts en athlètes structurés, capables de rivaliser sur la scène internationale.
Encadrement : expertise et complémentarité
Aux côtés de Samnick, une équipe d’experts est intervenue sur des aspects complémentaires :
• Yacine Aouadi (tir et régularité),
• Mathieu Khaled (dribble et prise de décision),
• Chériff Evalide (défense et développement individuel),
• Salim Attyte (préparation physique, mentale et nutrition).
Tous ont apporté leur expérience pour offrir aux joueurs une formation complète, adaptée aux standards professionnels. Le camp a aussi innové par ses sessions off court : communication avec les médias, gestion de la pression mentale, nutrition et récupération. Pour Salim Attyte, cette dimension est essentielle. « Mental, physique et nutrition doivent marcher ensemble. Nous avons vu des joueurs progresser dès le lendemain des ateliers. »
Les joueurs eux-mêmes ont souligné l’impact du camp. Aboubakar Gacko (Angola) : « Nous avons appris énormément. Ce camp nous donne visibilité et progression. » Hamza Bechchar (Maroc) : « Une expérience inoubliable. C’est un pas vers la BAL. » Cheikh Bamba Diallo (Sénégal) : « Même avec de l’expérience, on apprend toujours. Les détails techniques et la nutrition nous font progresser. »
Une tradition en devenir
Avec ce premier Pro Camp, la BAL pose un jalon important. L’ambition est claire : en faire un rendez-vous annuel, symbole d’un basket africain en pleine structuration. De Saly, un message fort a été envoyé : le continent n’a pas seulement du talent, il a désormais l’organisation et la vision pour bâtir l’avenir du basketball mondial.
wiwsport.com