La performance de Saly Sarr à Tokyo continue de susciter admiration et espoir. La triple sauteuse sénégalaise, auteure d’un bond à 14m55, a terminé à une brillante 6e place mondiale jeudi. Un résultat qui témoigne de son immense potentiel, selon El Hadji Bara Thiam dans Record, 1er vice-président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (FSA) et directeur du Meeting de Dakar.
« Mission accomplie pour Saly Sarr. Elle a atteint son objectif : entrer en finale et battre son record personnel. Elle est passée de la 21e place mondiale à la 6e, et il ne lui manque que 39 centimètres pour rivaliser avec la nouvelle championne du monde », souligne-t-il.
Consciente de la rude concurrence, la Sénégalaise s’est pourtant hissée au niveau des meilleures. « En face, il y avait une quadruple championne du monde et une championne olympique. Avec ses 14m55, elle a réalisé une véritable prouesse face à des adversaires qui évoluent régulièrement dans la fourchette des 14m70-14m80. Sa progression constante est remarquable : son record est passé de 14m41 à 14m55 », ajoute Bara Thiam.
Au-delà de cette performance, l’avenir s’annonce prometteur. Âgée de seulement 19 ans et fraîchement bachelière, Saly Sarr dispose d’une large marge de progression. « C’était sa première participation aux Championnats du monde et elle a déjà prouvé qu’elle avait le niveau. C’est le moment d’investir sur elle. Saly est une potentielle médaillée olympique et mondiale, mais cela nécessite une prise en charge totale », insiste le dirigeant fédéral.
Pour Bara Thiam, l’État doit jouer un rôle clé dans cet accompagnement. « Il faut lui permettre d’intégrer une université américaine où le sport-études est une priorité et où les infrastructures sont adaptées. C’est le cadre idéal pour franchir un cap. Beaucoup d’athlètes français profitent de ce système. Le Sénégal gagnerait à investir dans une telle orientation. »
Avec son talent, sa jeunesse et sa détermination, Saly Sarr incarne aujourd’hui l’avenir de l’athlétisme sénégalais.
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