Diplômé en Management du Sport et en Marketing Sportif et Sponsoring, Président de l’école de lutte Grand Médine, Président d’honneur de l’Association nationale des entraîneurs de lutte du Sénégal (Anels), ancien membre de la commission des règlements et discipline du CNG, Pape Biram Bigué Mbaye a un curriculum vitae long comme le bras. Homme du sérail, ce polyglotte a décidé de se lancer à la conquête de la Présidence de la Fédération Sénégalaise de Lutte dont l’assemblée générale élective se tiendra le 8 novembre 2025. Wiwsport est allé à sa rencontre pour en connaitre plus sur la personne ainsi que ses projets et ambitions pour l’arène sénégalaise.
- Entretien
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je me nomme Pape Biram Biram Bigué Mbaye et je suis candidat au poste de président de la Fédération Sénégalaise de Lutte. Je suis le Président fondateur de l’école de lutte Grand Médine avec Baba Wade, Aliou Ba qui est l’actuel président, Mbaye Dia, Baba Diallo et Omez Diagne. Je suis diplômé en management du sport à l’UCAD mais aussi à l’INSEPS, et j’ai aussi un certificat d’aptitude technique d’administration 1 et 2. J’ai également un diplôme en droit humanitaire et conflit armée mais aussi un diplôme en conduite des opérations humanitaires des Nations Unies. J’ai aussi fait un passage à Oslo FA et au Teungueth FC oú j’ai été Directeur exécutif. Je parle également trois langues que sont l’anglais, le français et l’espagnol. Bref par modestie c’est ce que je peux vous dire sur ma personne.
Depuis quand êtes-vous acteur de la lutte ?
Je peux vous dire que je suis dans la lutte depuis tout petit car j’ai grandi dans des milieux oú la lutte faisait parti de notre quotidien. Entre Colobane, Thiaroye Guedj, Diacksao, Wakhinane, Pikine c’est là oú j’ai grandi. Je me suis très tôt intéressé à la lutte et c’est la raison pour laquelle j’ai intégré beaucoup d’associations comme celle des entraineurs ou encore le CNG de lutte. La lutte est une véritable passion pour moi et j’y ai beaucoup contribué dans la discrétion.
Le processus de mise en place d’une Fédération de Lutte est enclenché au moment où beaucoup d’acteurs de la lutte fustigent la création “prématurée” de cette nouvelle instance. Quel avis avez-vous sur la question ?
Je pense que ceux qui sont contre la création d’une Fédération de Lutte ne savent pas de quoi ils parlent. Mais pour nous qui connaissons les enjeux et qui avons eu la chance de faire le management du sport ou de voyager, c’est une très bonne idée. Aujourd’hui pratiquement partout dans le monde, les pays ont des fédérations de lutte. Il n’ y a qu’au Sénégal oú on parle encore de CNG et alors que celui-ci est à titre d’exception car c’est pour deux ans. Au Sénégal depuis 1994 nous sommes avec le CNG. L’objectif est de transformer le CNG en une structure sportive appelée Fédération car cela a plus davantage. On passe des CRG et CRD à des ligues, districts et sous districts. Mieux, le statut des lutteurs, entraineurs, promoteurs, managers et amateurs reste inchangé. Donc ces derniers vont conserver tous les avantages qu’ils avaient avec le CNG.
Le 8 novembre prochain sera la date de l’assemblée générale élective de la Fédération Sénégalaise de Lutte (FSL) à laquelle vous êtes candidat. Pourquoi avoir décidé de vous lancer à la conquête de la Présidence de la FSL ?
Moi j’ai la passion de la lutte. Je suis en Espagne et dans une situation régulière avec ma famille. Récemment j’ai été en vacances au Sénégal et j’en ai profité pour rendre visite le président et tout son staff. Donc c’est la passion qui m’anime. Pour moi la fédération est comme un nouveau bébé et je veux qu’on en prenne soin.
En tant que candidat déclaré à la présidence de la FSL, que proposez-vous de concret pour le développement de la lutte sénégalaise ?
Nous avons un programme pour le développement et la promotion de la lutte. L’objectif est de promouvoir la pratique de la lutte dans le pays. Nous voulons aussi développer les compétences des acteurs, des entraîneurs et particulièrement des lutteurs par le biais du sponsoring sportif. Je connais très bien la lutte olympique et je veux y apporter des réformes. Il nous faut participer régulièrement aux jeux olympiques, aux jeux continentaux, aux championnats du monde et autres car du 1er janvier au 31 décembre il y’a un programme pour les compétitions. Nous pourrons faire en sorte que les entraîneurs accèdent à la station internationale des entraîneurs de lutte. On favorisera aussi la coopération avec les autres fédérations de lutte car le sport est un vecteur important d’attractivité et de vitrine pour le rayonnement des États. C’est là que je m’en limite pour le moment puisque je suis en concurrence avec d’autres candidats.
Quelles propositions faites-vous pour éradiquer la violence dans l’arène ?
En tant que policier à la retraite et qui maîtrise le maintien de l’ordre pour avoir été diplômé en police civile aux Nations Unies, je pense que je peux apporter des solutions pour faire face à ce fléau. Je n’ai jamais toléré la violence et ce, dans n’importe quel secteur. Nous ferons un diagnostic et je peux vous assurer qu’il y’aura de moins en moins de la violence dans l’arène.
Beaucoup de sénégalais n’ont plus un accès gratuit au contenu Lamb avec l’essor du Pay per view. Que feriez-vous pour “démocratiser” la lutte si vous êtes élu Président de la FSL ?
Il y’a un volet finance avec cette question. Il faudra voir avec les partenaires, les bailleurs, les promoteurs et avec le ministère des sports comment arranger cela. Il faut des partenariats avec les télévisions pour un accès gratuit au contenu lamb. Cela implique de discuter de la propriété intellectuelle et des valeurs sportives. D’ailleurs dans les grands axes de la politique sportive, il y’a la création de chaînes de télévisions sportives orientées vers la promotion du sport. Donc il y’a la possibilité de créer une chaîne de télévision qui permettre à tous les sénégalais de tirer profit des retombés médiatiques et financières de la lutte qui est notre culture.
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