Souleymane Boun Daouda Diop, ancien président de la Commission règlement et discipline du CNG, ne voit pas l’émergence du MMA comme un danger pour la lutte sénégalaise. Au contraire, il y perçoit un levier d’avenir pour un sport profondément ancré dans l’identité nationale.
« Rien ne peut causer la disparition de la lutte au Sénégal. Car elle fait partie de notre ADN. La lutte est ancrée dans toutes les ethnies du Sénégal », rassure-t-il. Pour lui, il est essentiel que les Sénégalais comprennent que le MMA ne représente en rien une menace pour la lutte. « Le MMA ne peut pas menacer la lutte. C’est plutôt une opportunité pour la lutte. »
Dans un contexte où certains lutteurs peinent à trouver des combats, le MMA pourrait même leur offrir une alternative professionnelle. « Les promoteurs ne peuvent pas engager tous les lutteurs. Donc, le MMA peut permettre à certains lutteurs de gagner leur vie s’ils n’arrivent pas à trouver un combat. » Une porte de sortie qui s’ouvre, surtout que les acteurs du MMA n’ont jamais caché leur intérêt pour les lutteurs sénégalais.
Souleymane Boun Daouda Diop appelle les autorités à encadrer cette dynamique. « C’est donc au ministère d’instaurer le MMA au Sénégal. Après cela, la lutte devra tout faire pour intégrer le MMA dans son programme. » Selon lui, cette démarche pourrait passer par une structure unifiée : « C’est-à-dire créer une fédération de lutte et disciplines associées en pensant au MMA. Le MMA sera une menace si la lutte ne le contrôle pas. »
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