Né à La Seyne-sur-Mer, dans le sud de la France, Bafétimbi Gomis a grandi dans un environnement où la culture sénégalaise tenait une place prépondérante. À la maison, on parlait « sénégalais », et ce lien avec ses origines a toujours été une source de fierté pour lui. Pourtant, lorsqu’il a fallu choisir une sélection nationale, c’est vers les Bleus qu’il s’est tourné.
Ce choix, fait en 2008, aurait peut-être été différent aujourd’hui, à en croire l’ancien attaquant. « J’ai fait mon choix. C’était mon histoire, mon chemin avec les Bleus. Mais j’ai toujours eu ce côté sénégalais en moi. À l’époque, si ça avait été le Sénégal d’aujourd’hui, ma décision aurait peut-être été différente. » Bafétimbi Gomis a fait ses débuts en équipe de France de manière éclatante. En mai 2008, lors de sa première sélection, il inscrit un doublé mémorable face à l’Équateur. Une performance qui lui vaut une place dans l’effectif pour l’Euro 2008. Comparé à Zinédine Zidane pour cet exploit – le mythique numéro 10 avait également marqué un doublé lors de sa première sélection –, Gomis ne garde pas que de bons souvenirs de cette comparaison. « Ça m’a plus desservi qu’autre chose », confie-t-il, soulignant les attentes démesurées qui ont pesé sur lui par la suite.
La carrière internationale de Gomis ne se sera finalement pas déroulée comme il l’espérait. Avec seulement onze sélections entre 2008 et 2013 et un unique but après ses débuts en fanfare, il nourrit des regrets. Il reconnaît avoir manqué d’exigence à l’époque, une prise de conscience venue tardivement : « J’ai compris trop tard l’exigence à avoir. Cette exigence de ne pas avoir un gramme de trop quand vous montez sur la balance. Malheureusement, je n’ai pas fait tous les sacrifices. » Aujourd’hui retraité, il a terminé sa carrière au Japon avec le Kawasaki Frontale.