Dans un entretien avec wiwsport, Papa Amadou Diallo (20 ans-ailier gauche) qui a fait ses débuts FC Nord de Sor est revenu sur son parcours sur les terrains sablonneux de Balakoss. Formé à l’école de foot Galaxie Sports qui l’a mis dans le viseur de Génération Foot, il ressasse ses souvenirs de Saint-Louis à Déni Biram Ndao.
Vous dites souvent que tu vous êtes né le ballon au pied. Quelle est votre histoire avec le football ?
Je suis né dans une famille ou je peux dire du côté paternel tout le monde joue au football. J’ai un grand frère qui était gardien de but Samba Diallo plus connu sous le surnom de Bathie dans les navetanes et j’avais l’habitude de l’accompagner. J’ai grandis aussi dans un quartier, Balakoss, où tout le monde aime jouer au football. Mon talent a été détecté en premier par mon grand frère et mon cousin Iba Fall qui était un coach. Quand on était plus petit c’est lui qui nous entrainais, organiser des matchs pour nous et nous a donné l’envie de jouer.
Pour un saint-louisien, j’imagine qu’El Hadj Diouf vous a beaucoup inspiré.
Quand j’étais plus petit, je ne connaissais que lui comme joueur dans l’équipe nationale. Il venait souvent là-bas pour organiser des matchs dans le quartier qu’on appelle Kani-Gui. J’avais une photo avec lui quand j’étais plus petit, il était mon joueur préféré vraiment.
A quel moment avez-vous eu ce déclic de devenir un footballeur professionnel ?
J’ai suivi le parcours de Serigne Cheikh Diouck qui était à Linguère et qui a eu des sélections en équipe nationale. Je me suis dit que si je me concentrais sur le football je pouvais devenir un professionnel. C’est ainsi que j’ai eu l’envie d’intégrer une école de football, Galaxie Sports.
Comment a démarré l’aventure avec Génération Foot ?
Je jouais comme attaquant de pointe dans les petites catégories. C’est dans un de nos matchs qu’on m’a mis au poste d’excentré. Un jour, on devait jouer un match avec Linguère, un matin. ET GF le soir. Lors de notre match, Mady Touré et Malou y étaient. Ils m’ont regardé jouer et à la fin, ils m’ont demandé de me doucher, de me raser et de revenir regarder le match de GF le soir. Parce qu’après je devais aller avec eux à GF, c’était en 2019. Mon coach à l’école de formation et moi avons tout expliqué à mes parents. Ils ont accepté et ont prié pour moi.
Si rapidement !
Vous savez, j’ai toujours voulu intégrer ce genre de centre. J’ai fait plusieurs tests dans le passé qui n’ont pas abouti. Dans mon école de foot, on avait même joué un match amical à GF qui avait terminé sur un match nul. Et puis ce jour-là, je peux dire que mon heure avait sonné et sans faire de test.
Comment se sont passés vos débuts ?
Quand j’ai rejoint GF, j’ai joué quelques matchs amicaux et le championnat a été arrêté en raison de la Covid-19. Je suis retourné à Saint-Louis. J’ai aussi eu une présélection pour la Coupe du Monde U17 qui n’a pas abouti. A mon retour, j’ai intégré l’équipe première après le Pro B et j’ai fait mes premiers pas dans le championnat.
Les choses se sont passées très vite après. Que retenez-vous de GF, de Mady Touré ?
J’ai quitté GF pour Metz après 3 années, on n’avait pas terminé la phase aller. J’étais avec la sélection U20 avec l’UFOA puis la présélection en U23 et enfin le CHAN. C’est d’ailleurs en regroupement qu’on me l’a appris et je peux dire que tout a été ficelé durant cette compétition et je suis parti à la fin. Je repense beaucoup aux moments passés avec mes potes. On formait une bande et faisions tout ensemble. Nous aimions beaucoup manger du Maiga. Mady Touré est quelqu’un qui aime beaucoup le football, c’est un passionné et il nous a tendu la main. Beaucoup de joueurs l’appelle « papa ».
wiwsport.com (NAF)