Le vice-président de la FSF, Abdoulaye Seydou Sow, a tenu des propos forts à l’endroit d’Aliou Cissé dimanche, un peu moins de deux semaines après l’éviction du tacticien sur le banc de sélectionneur des Lions.
Abdoulaye Seydou Sow a repris service. Alors qu’il avait été bloqué à l’aéroport de Diass, se voyant refuser un voyage au Malawi avec l’Equipe Nationale du Sénégal il y a un mois, l’ancien ministre de l’urbanisme, du logement et de l’hygiène publique sous Macky Sall et, par ailleurs, le vice-président de la FSF a été « libéré ». Il fait donc partie de la délégation sénégalaise actuellement à Lilongwe pour la rencontre entre Flammes du Malawi et Lions du Sénégal, mardi, comptant pour la 4e journée des qualifications à la CAN 2025.
En terre malawite, Seydou Sow a eu l’occasion d’évoquer l’un des sujets chauds de l’actualité sportive mondiale depuis un peu plus de deux semaines : l’éviction du sélectionneur Aliou Cissé à la tête de l’Equipe Nationale du Sénégal. En discussions depuis plusieurs mois pour une prolongation de son contrat, le tacticien de 48 ans a vu le nouveau gouvernement, notamment le ministère des Sports, lui refuser un nouveau bail, préférant donc son départ après presque dix années sur le banc des Lions, avec lesquels il a gagné la CAN 2022.
« Il fallait se séparer dans de bons termes »
Interrogé par nos confrères de Dsports, Sow a été sans filtre. « Je ne transigerai pas du tout, je pense tout simplement que les acteurs du football sénégalais doivent s’asseoir et discuter pour l’intérêt du pays. Il ne faut pas chercher à contraindre les gens par la force. À mon avis, il faut toujours privilégier le dialogue et la douceur », a d’abord avancé l’homme politique. S’il reconnaît quelques désaccords dans le temps avec Aliou Cissé, ce dernier fustige, surtout, la manière dont l’ancien capitaine de la Génération-2002 a été remercié.
« La façon dont il a été éjecté est inélégante, dit-il. Si les acteurs du football avaient discuté, ils auraient trouvé une solution au cas Aliou Cissé. Pour la première fois, le Sénégal a été critiqué par la presse nationale et internationale. Le sport doit toujours être empreint d’élégance, et c’est cette élégance qui manquait ici. Il fallait se séparer dans de très bons termes. » Maintenant qu’il sera désormais question de rebond quelque part pour Cissé, Seydou Sow confie et reconnait en Aliou un entraîneur dont « le travail a été magnifié par tout le monde. »
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