Malheureux finaliste de l’édition précédente, le Yeumbeul Handball Club a survolé sa poule au championnat régional de handball féminin. Les partenaires d’Anta Badiane ont réalisé le carton plein en dominant l’Espoir de Cambéréne et le Jaraaf. Serigne Fallou Ndiaye, le technicien de cette équipe, a accordé une entrevue à Wiwsport où il a abordé le parcours de son équipe lors du premier tour et sur la prochaine étape.
– Entretien
Vous avez dominé votre poule en remportant deux victoires en autant de sorties : comment interprétez-vous cette performance ?
Je fais mes observations sur ces matchs principalement sur les progrès de l’équipe ; cela est confirmé lors de notre premier match contre Cambéréne où nous avons encaissé 23 buts pour inscrire 44 ballons dans les filets de notre adversaire. Lors de notre second match contre le Jaraaf, nous avons également choisi de donner à une de nos jeunes joueuses l’opportunité de mettre en valeur son potentiel. Nous n’avons pas regretté cette décision, car nous n’avons encaissé que 15 buts et marqué 35, démontrant ainsi que toutes nos joueuses sont prêtes à se surpasser lors de ce championnat.
Qu’est-ce qui explique, selon vous, la puissance de votre équipe ?
Le travail au Yeumbeul Handball Club est connu pour ses entraînements assidus. La seule force que nous avons, c’est notre travail, et les joueuses aussi : lors des séances d’entraînement, elles démontrent leur dévouement total et leur envie, elles font preuve de discipline, ce qui me amène à dire que les joueuses de Yeumbeul sont facile à encadrer.
Après avoir été qualifié en demi-finale, comment prévoyez-vous de faire face à cette étape ?
En réalité, les demi-finales ne représentent pas une nouvelle étape pour Yeumbeul HBC. Nous sommes habitués à participer à cette phase de la compétition ; cette année marque notre troisième participation. Nous avions été éliminés lors de notre première participation, ce qui nous remonta à la saison précédente, où nous avons atteint le seuil des demi-finales pour disputer la grande finale du championnat. Ainsi, nous sommes plus conscients que personne de l’importance des demi-finales et nous les préparons de manière adéquate.
La finale de l’année précédente a été perdue. Avez-vous appris de cette défaite ?
Notre défaite de l’année dernière en finale face à l’UCAD nous a permis d’acquérir de nombreuses leçons. Ce qui nous avait le plus affecté était le format d’oraganisation de l’année précédente : la finale a eu lieu le lendemain des demi-finales, ce qui n’était pas habituel pour les joueuses, et le manque d’effectif maximal nous avait également beaucoup affecté. On pouvait observer de la fatigue sur les visages des joueuses, ainsi que des manques causés par les nombreuses blessures que nous avons accumulées lors des demi-finales, qui n’ont pas été simples face à l’équipe du Sacré Coeur qui nous avait éliminés lors de notre première demi-finale. C’est ce qui nous avait causé des dommages, mais grâce à nos nouvelles recrues comme Olivinda Mendy et Fatou Kiné Ba, nous comptons compenser cette partie de l’effectif afin de ne pas subir les mêmes sorts de l’année précédente, InshaAllah.
Après deux matchs, quel est votre avis sur le niveau du championnat régional ?
À mon avis, le niveau de jeu des équipes participantes à cette compétition a évolué. En analysant l’effectif et les résultats de certaines équipes, il est possible de constater une amélioration. En ce qui concerne les filles, l’équipe féminine du Sacré Coeur est considérée comme la favorite, suivie de Yeumbeul et également de Malika. On peut affirmer qu’il y a un niveau élevé tant sur le côté des dames que sur celui des hommes. À ce niveau également, on constate une amélioration avec les clubs majeurs qui font preuve de leur talent, comme Sen Handball, Keur Massar et l’UCAD. Ainsi, on peut affirmer que le championnat régional de Dakar se démarque de plus en plus cette année.
Quelles sont les obstacles fréquemment rencontrés ?
Les mêmes difficultés auxquelles font face toutes les équipes. La principale difficulté réside dans le manque de moyens, car chaque championnat implique des déplacements, des regroupements, des équipements et d’autres éléments. Parfois, cela peut être difficile, mais nous avons néanmoins un président au nom de Papa Ibra Ndiaye qui apporte son soutien à l’équipe. Nous demandons donc à toutes les autorités de Yeumbeul Sud de nous soutenir dans cette compétition afin d’améliorer nos performances en faveur de notre localité.
Wiwsport.com