Régulier en première partie de saison, Dion Lopy (21 ans) n’a pourtant pas été retenu par Aliou Cissé pour disputer la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Dans un entretien accordé à Wiwsport, avec la bonne collaboration de LaLiga, le milieu de terrain d’Almería se confie sur son absence.
Il est sans doute le grand absent du groupe des Lions pour la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire. Rappelé en Equipe Nationale A pour la première fois en mars 2023, Dion Lopy a depuis peu été utilisé par Aliou Cissé. Et pour la CAN, le sélectionneur sénégalais a fait un choix en se passant du joueur d’Almería. Une déception, certes, mais ce dernier n’en veut pas au coach et se dit prêt à pousser ses partenaires vers le sacre. Entretien avec Wiwsport, en collaboration avec LaLiga.
Quel ressenti avez-vous sur cette CAN ?
J’ai hâte de commencer à la regarder et de supporter mon pays. C’est vrai, j’aurais aimé être là-bas mais Dieu a décidé que je reste dans mon club. Mais je vais être le premier supporter pour accompagner mon pays.
Vous étiez présent dans tous les rassemblements depuis votre première sélection, mais vous n’avez pas été retenu pour la CAN. Etes-vous déçu ?
Non. Moi, je me contente d’être sur le terrain, que ce soit en sélection ou en club. J’ai toujours le plaisir de jouer au football. Comme je l’ai déjà dit, j’aurais aimé participer à la CAN pour ma première fois. Mais je sais que c’est difficile pour le coach de choisir. Quand tu as autour de toi beaucoup de bons joueurs, il faut faire des choix et, pour faire des choix, on sait qu’il fallait ne pas sélectionner certains et prendre d’autres. Je le prends positivement car ça me pousse encore à beaucoup travailler et à montrer encore plus pour pouvoir revenir lors des prochaines échéances avec l’équipe. Maintenant, je vais supporter mon pays.
Vous êtes performant en club mais d’autre milieux ont été préférés à votre place…
C’est un choix sportif, comme le coach l’a dit et, moi, je répète la même chose. Il fallait faire des choix. Je le comprends. Je dois encore améliorer beaucoup de choses pour être meilleur.
Qu’est-ce que vous attendez de l’équipe du Sénégal ?
Je suis confiant de cette équipe parce que j’étais là-bas avec eux. On a beaucoup de talents, d’expérience et de bons jeunes joueurs. On a tout pour remporter une deuxième CAN, et j’espère qu’ils vont la ramener pour le peuple sénégalais.
Cela passe par un groupe assez homogène, avec la Gambie, le Cameroun et la Guinée…
Pour gagner une compétition comme la Coupe d’Afrique des Nations, il faut s’attendre à jouer des matchs qui sont difficiles. Je sais qu’on a des joueurs qui sont prêts pour ce genre de matchs. On a des joueurs d’expérience qui peuvent accompagner les jeunes qui sont là-bas. Franchement, je n’ai pas de doutes qu’on va sortir premiers de notre poule.
Quels seraient vos quatre demi-finalistes à cette CAN ?
Je vois le Sénégal se qualifier en premier, le Maroc, la Côte d’Ivoire et l’Algérie. Et que le Sénégal sorte vainqueur ? Ouais… (rires).
Est-ce que vous regrettez d’avoir quitté Reims pour Almería ?
Non, je ne regrette pas. En arrivant ici, je ne m’attendais pas à vivre cette situation actuelle. Mais j’étais positif (à l’idée de rejoindre Almería) car le projet me correspond. Être dans une situation difficile, ça arrive à tous les clubs. L’essentiel, c’est d’en être conscient et d’essayer de tout faire pour sortir de cette situation. On en est conscient et on essaie de travailler tous les joueurs pour s’en sortir.
Êtes-vous satisfait de vos prestations ?
Personnellement, je peux dire oui mais, collectivement, c’est non. Je ne veux pas être égoïste. Quand je suis satisfait, c’est quand l’équipe va bien, qu’on gagne des matchs et qu’on soit performant.
Tout de même, croyez-vous au maintien après seulement 5 points après la phase aller ?
Oui, on y croit. On travaille tous les jours pour essayer de changer la situation et on progresse chaque match. Il nous suffit juste de régler les petits détails qui nous font perdre les matchs et ajouter ce qui nous fait progresser pendant un maximum de temps. Je suis sûr qu’on peut le faire.
Votre entraîneur se satisfait de votre non-convocation pour la CAN…
Je comprends le coach. Aucun entraîneur n’aime perdre des joueurs pendant un tel moment où le club est en difficulté. Moi, je me contente d’être sur le terrain, que ce soit en club ou à la CAN. Je suis toujours content quand je joue et d’être là pour aider mon équipe.
Comment se passe avec votre adaptation en Espagne ?
Ça se passe bien. Avec la langue, ça prend petit à petit mais j’aime bien la ville et on m’a bien accueilli ici. Je suis bien ici. Largie (Ramazani) m’a beaucoup aidé, tout comme (Houboulang) Mendes qui est parti à la CAN (avec l’équipe de la Guinée-Bissau). Les gens sont sympas ici.
Et si ça arrive qu’Almería descende en D2, qu’en serait-il de votre avenir ?
Je ne me pose pas de questions sur le futur. Je me concentre sur ce que je suis en train de faire et sur le moment actuel. J’essaie d’aider l’équipe au maximum pour qu’on s’en sorte. On a un défi qui est de tout faire pour maintenir l’équipe. Et c’est sur quoi je me concentre. On verra à la fin de saison.
Si on revient sur la CAN, quel message lanceriez-vous à vos partenaires ?
Leur dire que je suis de tout cœur avec vous. Je suis le Douzième Gaindé de cette équipe et je vous soutiendrai pendant toute la CAN, en espérant que vous la rameniez pour la deuxième fois.
Comment comptez-vous s’y prendre pour revenir le plutôt possible en sélection ?
Il faudra beaucoup travailler et faire de bonnes performances avec mon club. C’est ce qui m’a fait venir en sélection et je vais rester sur ces bases. Ça fait toujours plaisir de répondre à l’appel de notre pays.
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