Assis en salle de presse à la veille du match amical contre le Niger, le sélectionneur des Lions a évoqué l’intérêt de cette rencontre et en a profité pour lancer un message aux supporters sénégalais, à quelques jours de la CAN.
Quel est selon-vous l’intérêt de ce match contre le Niger ?
C’est toujours important de jouer et, dans notre programmation, c’était important d’inclure un match amical. C’est bien de s’entraîner mais les réalités se trouvent dans la compétition. En plus des séances d’entraînement, c’était important de rajouter ce match pour bien préparer le premier match (à la CAN) contre la Gambie. Toutes les autres équipes nationales se préparent avec ce genre de match. C’est un match très important et nous l’avons bien préparé.
Vous avez fait trois CAN en tant que sélectionneur et vous en avez gagné une. Est-ce qu’on peut maintenant dire que vous maîtrisez parfaitement cette compétition ?
On ne maîtrise jamais assez la CAN. C’est une compétition très difficile. Les CAN se suivirent et ne ressemblent pas. Maintenant, c’est vrai, je suis à ma troisième CAN. Donc, on a emmagasiné de l’expérience dans toutes les sorties de l’Equipe Nationale, y compris en Coupe du Monde. Mais nous sommes conscients que les réalités seront autres en Côte d’Ivoire. Il va falloir se remobiliser, se remettre en question et faire son autocritique pour bien aborder cette CAN. Il ne faudra pas l’aborder avec légèreté ou avec arrogance. Il faut surtout l’aborder avec énormément de confiance, en étant conscient des difficultés qui nous attendent. Ce groupe sait que rien n’est encore acquis.
L’efficacité sur les balles arrêtées ?
Quand les matchs sont difficiles, ça doit se jouer sur les coups de pieds arrêtés. Il sera très important d’être concentrés dans ce sens. Nous avons un acte de travail sur ça parce que les coups de pieds arrêtés sont très importants.
Qu’en est-il de l’infirmerie ?
Le groupe est en train de mettre au complet. On a récupéré Gana et Youssouf Sabaly. D’autre part, les médecins sont attentifs sur le cas de Boulaye Dia et de Seny Dieng. On fera le point après le match (contre le Niger) pour voir leur situation physique. Il n’y a pas de précipitation à avoir. Nous sommes conscients que leur état de santé avance. Mais si ce sera suffisant pour être dans le groupe définitif ? On fera le point après le match du Niger. En tout cas, on partira avec un groupe de 27 joueurs compétitifs.
Faut-il craindre de nouvelles blessures contre le Niger ?
C’est difficile. C’est la question que tous les sélectionneurs se posent. Pour moi, les derniers mois ont été compliqués. A une semaine de la CAN, on ne peut pas rentrer dans ce match contre le Niger en pensant à une blessure. Le football de haut niveau est fait de blessure. Si on ne veut pas se blesser, il sera difficile de jouer au football. Il ne faudra pas se poser des questions. Il faudra jouer à notre meilleur niveau.
Quel message envoyé au public sénégalais avant la CAN ?
Depuis la publication de la liste, on entend l’appel des joueurs et celui du sélectionneur. Ce sera le même : accompagner cette équipe avec des prières. Entre Dakar et Côte d’Ivoire, c’est 3 ou 4 heures. Si tout le peuple sénégalais peut venir en Côte d’Ivoire et continuer à nous supporter, ce sera quelque chose d’extraordinaire. Ce match contre le Niger tombe bien et nous attendons le public pour supporter cette équipe qui en a besoin. Depuis le match qu’on a joué ici contre l’Egypte, je n’ai senti cette effervescence autour de l’équipe. C’est le moment de le remontrer. Notre devoir est d’être à la hauteur mais on attend aussi du public qu’il soit à la hauteur. Il faut qu’on revoie ce qu’on a vu contre l’Egypte.
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