Face à la presse ce lundi dans son fief à Mbour, Bombardier s’est exprimé sur son prochain combat contre Reug Reug ficelé par Jam productions pour le 24 décembre à l’Arène nationale. Après avoir livré le secret de sa longévité, le B52 a en outre abordé d’autres sujets concernant l’actualité de la lutte sénégalaise.
- Entretien
Quel est le secret de votre longévité dans l’arène car vous avez dépassé l’âge de la retraite fixé à 45 ans ?
D’abord il faut rappeler quelques éléments. Auparavant on disait qu’un lutteur ne peut pas devenir un champion s’il n’est pas basé à Dakar. J’ai prouvé le contraire en restant à Mbour pour y implanter mon écurie. J’avais aussi pour objectif d’être le premier lutteur à tenir un combat de lutte avec frappe hors du Sénégal. Dieu merci je l’ai fait en 2013 avec mon combat contre Baboye à Bercy. J’ai remporté deux fois la couronne de roi des arènes avant de de devenir le premier lutteur sénégalais à pratiquer le MMA. D’ailleurs beaucoup le disaient que je devais abandonner ce sport de « fou ». Mais aujourd’hui on voit que beaucoup de jeunes suivent mes pas. Concernant l’âge de la retraite comme je l’ai toujours dit c’est un faux débat pour moi. Un jeune de 25 ans peut ne pas faire une longue carrière parcequ’il ne sait pas comment s’y prendre au niveau de son hygiène de vie. Donc je ne crois pas à ces détails car pour moi il faut une bonne hygiène de vie, rester sérieux à l’entraînement et faire ce que l’on sait faire. La lutte est un sport individuel qui demande énormément de sacrifice. Ce n’est pas comme le football par exemple où si on est pas en forme on peut se faire remplacer par un coéquipier.
Comment Bombardier est passé d’un lutteur banale à un très grand champion ?
Plus on évolue dans un sport, plus on acquiert de l’expérience. Quand j’étais jeune je mettais plus en avant ma fougue mais maintenant j’ai atteint la maturité avec l’âge. Même si encore aujourd’hui je peux être touché dans mon orgueil dans certains combats. C’est un peu dans ma nature.
Connaissez-vous bien votre adversaire Reug Reug ?
« Je connais parfaitement Reug Reug… »
Oui je le connais bien pour l’avoir suivi. Mais je ne vais pas dire ici ces qualités ou ces défauts en tant que lutteur. Tout ce que je peux vous dire c’est que je connais sa principale force. Je vais essayer contrecarrer ses plans pour lui imposer la façon de lutter. C’est un bon lutteur et je suis heureux de lui donner la chance de m’affronter. Je profite de l’occasion pour demander aux VIP d’accepter de tendre la main aux jeunes lutteurs pour le bien de la lutte. Par exemple Balla Gaye doit pourvoir croiser Siteu, de même que Ama Baldé. Des lutteurs comme Quench, Franc, Domoy Dangou doivent venir titiller les grands au sommet. Lac 2 v Quench est un bon combat et Lac de Guiers doit accepter de l’affronter. Franc v Tapha Tine est aussi une belle affiche.
Quels sont les jeunes lutteurs qui peuvent prendre la relève et devenir de grands champions ?
« Diène Kairé, Serigne Ndiaye, Niang Bou Ndaw peuvent devenir de très grands champions »
Il y a en beaucoup. Serigne Ndiaye de Fass me ressemble beaucoup. C’est un lutteur courageux, il a une bonne taille et il attaque son adversaire dès le coup d’envoi. J’ai bon espoir qu’il sera un grand champion. À part oui il y a Thiatou Daouda Fall de Guédiawaye et Jackson. Ils ont un un potentiel énorme et s’ils sont bien encadrés, il feront une grande carrière. J’allais l’oublier il y’a également Diène Kairé.
Pour finir quelle analyse faites-vous sur le combat royal du 1er janvier entre Modou Lô et Boy Niang 2 ?
C’est un combat qui met aux prises deux styles différents mais ils ont quelque chose en commun. Modou Lô aspire ses adversaires pour les manœuvrer et Boy Niang lutte souvent en retrait avant de contre attaquer. Sur le plan de bagarre Modou Lô propose une bagarre typiquement de lutteur alors que Boy Niang frappe comme un boxeur. Bref ce sera un combat très tactique et s’il n’ y a pas de chute dans le premier round, il y a des chances que le combat dure.
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