La coupe du monde de Beach Soccer démarre le 15 février prochain soit dans 77 jours. Très attendu dans ce rendez-vous, le Sénégal affute les armes depuis des mois. Toutefois, l’équipe nationale se plaint de ne pouvoir disputer des matchs amicaux, ce qui pourrait être un frein pour atteindre leur objectif.
La promesse
« Vous êtes sur le toit de l’Afrique, le toit du monde est à votre portée », c’était la phrase choc de Macky Sall en 2021 pour galvaniser la troupe des Lions en route pour Russie. Ces derniers qui attendaient cette rencontre avec le président de la République vont faire de cette phrase leur leitmotiv pour atteindre les demi-finales de la Coupe du Monde 2021. Deux ans après, septuples champions d’Afrique, en route pour Dubaï 2023, ils reviennent dans le palais de la République et visent loin.
« On voudrait que l’Etat du Sénégal prenne en charge notre préparation pour que nous puissions amener le trophée mondial. Nous sommes 4e mondial. Seul le Portugal, le Brésil et la Russie sont devant nous. Nous souhaitons que le Beach Soccer ait aussi son stade pour que nous soyons à notre rang et pourquoi pas accueillir la coupe du monde après celui de Dubaï », déclarait le capitaine des Lions, Al Seyni Ndiaye. Ainsi, le président de la République répondait : « Nous allons vous aider pour que notre premier trophée mondial soit avec vous, le Beach Soccer ».
La situation actuelle
Ces déclarations avaient été faites en février passé, voilà 9 mois maintenant. Et l’équipe nationale est en regroupement depuis 5 mois. Les Lions s’entrainent sur leur plage habituelle à Diamalaye. Ils travaillent le physique, le rythme… « Les gens se demandent donc pourquoi nos stages durent aussi longtemps, mais il faut savoir qu’il y a une grande différence entre le Beach soccer et le football. Nous avons besoin d’intensité dans le jeu et devons-nous préparer physiquement pour tenir tête aux autres équipes. Donc, la préparation se fait avec le même groupe depuis presque cinq mois », explique le sélectionneur Mamadou Diallo dans les colonnes du quotidien « Le Soleil ».
Le discours a changé
A l’approche de la compétition, il n’y a pas d’opposition. Tout ce que les Lions ont appris lors des séances d’entrainement, ils n’ont pas encore eu l’occasion de le pratiquer. Ce qui est un gros souci dans la préparation des demi-finalistes du précédent Mondial. D’ailleurs, le Sénégal a perdu des places dans le classement mondial pour se poser à la 10e place.
La tanière souffre énormément du manque de matchs amicaux. « Le plus dur dans tout cela, c’est que nous n’avons pas de matchs amicaux. On ne peut vouloir remporter la Coupe du monde sans pourtant autant jouer des matchs. Certaines personnes pensent que l’équipe du Sénégal peut aller jusqu’en finale lors de ce mondial. Au début, j’avais ce même discours mais vu la situation actuelle, je n’y crois plus. L’année où j’étais l’adjoint de Ngalla Sylla, l’équipe avait joué plus de 17 matchs amicaux et le résultat était satisfaisant puisque nous avions pu atteindre les demi-finales du mondial. Mais pour cette grande compétition de 2024, nous n’avons pas encore de match », martèle le coach Diallo.
Ce n’est pas une première d’entendre ce discours du sélectionneur Mamadou Diallo. Plusieurs fois, interpellé sur la question, le technicien disait attendre un peu pour en parler, « le bon moment » disait-il. Voilà une énième alerte du technicien …
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