Dans la ferveur naissante que connait le MMA au Sénégal, quelques combattants portent le flambeau à l’image de Bombardier, Reug-Reug ou plus récemment, Siteu. Mais il existe d’autres espoirs dans le pays qui incarnent l’avenir de ce sport à l’instar de « Essamaye ».
Jeune combattant sénégalais pratiquant depuis 2010, Serigne Saliou Thiam, de son vrai nom, est un athlète plein d’énergie et d’ambition. A une semaine de son 8e combat en carrière, il s’est ouvert à wiwsport.com pour conter son parcours, ses projets et son rêve dans le MMA.
- Le fil de l’entretien
Quelle est votre histoire avec le sport ?
Je m’appelle Patrice Abasse Thiam à l’état civile, mais depuis ma conversion, je me nomme Serigne Saliou Thiam. Mon nom de combattant est « Essamaye ». Depuis mon jeune âge comme tous les jeûnes de mon quartier, j’aimais jouer au foot et faire des parties de lutte. Et quand j’étais au collège René Coly de Bignona, j’étais dans l’équipe de Volleyball, de football et de basketball… En résumé, j’aime le sport et je m’adapte très vite.
Comment êtes-vous devenu lutteur du MMA ?
J’ai rencontré Idrissa Camara en 2010 alors qu’un an plutôt j’étais venu à Dakar pour continuer ma carrière de basketteur. Un jour, alors qu’il m’a vu me battre dans la rue pour prêter main forte à des jeunes de mon quartier, il m’a demandé quel sport je faisais. Je lui ai dit que j’étais basketteur et il m’a demandé si j’aimais les sports de combats. C’est ainsi que tout a commencé. C’était en 2010 et depuis lors je n’ai jamais arrêté les sports de combattant.
Alors que pensez-vous de votre carrière dans cette discipline ?
J’ai disputé 7 combats : 4 victoires, 2 défaites (dont une par décision arbitrale) et 1 combat nul. Mon combat le plus difficile était contre Cheikh Kane. Mon combat le plus facile je l’ai perdu contre le français Yanne Kouadja par manque de lucidité et de concentration. Encore aujourd’hui, je lui réclame ma revanche.
Quelle est votre actualité ?
Mon actualité est que je suis en pleine préparation de mon combat du 18 juin prochain contre Abasse Tiger. Je m’entraîne avec de vrais acteurs du MMA notamment Moussa Togola, Demba Seck, Kayla, Tafsir Namarine Keunzun… Nous méritons d’avoir des combats internationaux… Ou même être bien payés ici dans notre propre pays comme les lutteurs…
Je lance un appel à Bombardier et à Reug-Reug. Qu’ils nous aident à décrocher des combats. Nous pourrions représenter le Sénégal et avec l’aide de Dieu, peut-être un jour, la ceinture mondiale viendra ici.
Quel avenir espérez-vous pour le MMA au Sénégal ?
L’avenir que j’espère pour le MMA au Sénégal est que les cachets arrivent au niveau que les VIP de l’arène touchent. Car nous tous on est des jeunes ambitieux on veut aider nos parents, construire des maisons pour eux, aider nos amis… Je pense que si je décroche un combat en international je pourrais m ‘imposer car il est temps depuis 2010 je suis à la quête du savoir dans les arts martiaux…
Comment préparez-vous votre combat ?
Je prépare mon combat difficilement, mais la victoire en vaut la peine. Car, ce duel pourrait me faire décrocher des combats à l’extérieur. On fait 3 séances par jour, cardio, technique, et résistance. Il faut s’entraîner très dur croire en soi et en ses capacités. Il faut avoir un mental d’acier. Être toujours prêt à livrer combat.
Un souvenir ou une anecdote que vous avez en MMA ?
C’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué venant de la personne. Un jour, Reug-Reug m’a dit « Essamaye si tu as un bon encadrement, tu iras loin. Tu es fort naturellement et trop technique… ».
Votre dernier mot ?
D’abord, je remercie wiwsport.com pour cet entretien. Je remercie sincèrement les bonnes volontés qui me soutiennent. Je remercie le grand maître Dame Seck, Maître Insa Diop mon maître et préparateur physique, Maitre Boiro, Maître Ado Samuray, le grand champion Moussa Togola, Maître Ousseynou Kouyaté, entres autres bienfaiteurs qui m’aident dans ma jeune carrière de combattant.
wiwsport.com – Par Jean Joseph