Les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo, qui s’ouvrent le 23 juillet, ont décidé, ce lundi, d’autoriser des spectateurs locaux, mais à 50 % des capacités d’accueil de chaque site et dans une limite maximum de 10.000 personnes.
Les Jeux olympiques de Tokyo, qui s’ouvrent le 23 juillet, pourront accueillir des spectateurs locaux, mais à 50 % des capacités d’accueil de chaque site et dans une limite maximum de 10.000 personnes. Les compétitions pourraient cependant se dérouler à huis clos si les infections au Covid-19 se multipliaient de nouveau au Japon, ont précisé les organisateurs dans un communiqué ce lundi.
Les organisateurs et les autorités japonaises ont finalement tranché 32 jours avant le plus grand événement sportif international, bouleversé par la pandémie. Dès mars, les organisateurs avaient pris la décision – sans précédent dans l’histoire olympique – d’interdire la venue de spectateurs de l’étranger en raison d’un risque sanitaire jugé trop élevé.
Et ils n’avaient cessé, depuis, de reporter celle sur les spectateurs résidant au Japon, notamment pour tenir compte de la situation réelle dans l’archipel le plus tard possible.
Cinq parties ont été impliquées dans la réunion en ligne de lundi : le Comité d’organisation de Tokyo-2020, le gouvernement japonais, le gouvernement de la métropole de Tokyo, le Comité international olympique (CIO) et le Comité international paralympique (CIP).
Les sportifs étaient les premiers à redouter un huis clos et certains sponsors avaient indiqué en privé qu’ils préféraient un public, même limité.
Les organisateurs cherchent depuis des mois à vaincre la résistance de l’opinion japonaise qui s’est montrée hostile à la tenue des Jeux cet été. Un sondage publié lundi dans le journal Asahi a toutefois révélé que 34 % des Japonais étaient désormais favorables aux JO, contre 14 % le mois dernier. Selon une enquête publiée dimanche par l’agence Kyodo, 86 % des personnes interrogées restent inquiètes d’un rebond du Covid-19 pendant les Jeux et 40 % estiment qu’ils devraient être organisés sans spectateurs.
Le Japon, qui a commencé à fermer ses frontières dès mars 2020, a été relativement épargné par la pandémie, par comparaison à de nombreux autres pays, avec 14.400 décès officiellement recensés. Mais la campagne de vaccination dans le pays a démarré très lentement, avant d’accélérer depuis la mi-mai. À ce jour, moins de 7 % des Japonais ont reçu deux doses de vaccin.
Les organisateurs des JO ont donné des gages à la population en divisant par trois le nombre de délégués étrangers invités aux Jeux et en imposant des mesures draconiennes aux participants, avec menaces d’expulsion en cas de non-respect des règles sanitaires.
L’Union