Reconduit au poste de Directeur technique régional de Dakar par le nouveau président du CNG de lutte, Omar Diagne Omez revient dans cet entretien sur son objectif lors du drapeau du chef de l’Etat. Dans la même foulée, il n’a pas été tendre envers Zoss qui a annoncé son retour dans l’arène.
Votre impression après votre reconduction comme Directeur régional de la lutte à Dakar ?
Je remercie au passage le Comité national de gestion (CNG) de lutte, principalement le président Bira Sène qui a eu l’idée de me reconduire. C’est la troisième fois que j’occupe ce poste. En 2018, comme Directeur technique j’ai emmené la sélection de Dakar au drapeau du chef de l’Etat que nous avons remporté devant Fatick. Pour ce qui est de la deuxième année à Mbour, nous étions finalistes. L’édition de l’année dernière n’a pu se tenir à cause de la pandémie du Covid-19. Le CNG a entre-temps changé avec un nouveau président. C’est un challenge si on sait que Dakar est composé d’un noyau de lutteurs.
Justement, comment vous comptez préparer le drapeau du chef de l’Etat prévu à Kaolack les 28, 29 et 30 mai prochains et pour lequel la sélection de Dakar prendra part ?
Pour faire une sélection, les critères peuvent varier. Un sélectionneur peut faire un ciblage par rapport à ses lutteurs. Il faut quand même donner la chance à tout un chacun. Il y a aussi le fait de préparer les lutteurs, les regrouper et pouvoir les évaluer, et faire des tests. Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en ligne de compte. Le but recherché est d’avoir une bonne équipe pour représenter dignement Dakar. Parce que le regroupement se fait pratiquement une semaine avant la compétition. Avant la compétition, on aura le temps de s’organiser, travailler sur les aspects technico-tactiques et la préparation physique. D’ailleurs, il y aura un tournoi-test qui se tiendra le 18 de ce mois-ci à Adrien Senghor pour voir les lutteurs susceptibles d’intégrer la sélection de Dakar.
Espérez-vous compter dans votre sélection de grands noms de la lutte simple ?
Je ne pense pas que des lutteurs comme Reug-Reug puissent prendre part à la compétition. Parce que Reug-Reug depuis Tamba n’a pas «compéti». Peut-être que son statut actuel ne le lui permet plus. Il a assez fait, il a défendu les couleurs de Dakar. Il y a aussi Franc qui a été de l’équipe de Dakar à Kolda en 2018 où nous étions vainqueurs. Mais je ne sais s’il va participer au tournoi de Adrien Senghor le 18 de ce mois-ci.
Que visez-vous à travers la prochaine édition du drapeau du chef de l’Etat ?
Notre objectif est de revenir en force en remportant le drapeau du chef de l’Etat. Nous étions partis défendre notre titre en 2019. Thiès qui avait organisé le tournoi nous avait détrônés.
Parlons un peu de la lutte avec frappe. Comment jugez-vous l’option prise par Balla Gaye 2 d’engager trois combats à la fois, contre Bombardier, Boy Niang 2 et Gris Bordeaux ?
Ce n’est rien, c’est de la compétition. Il n’y a pas de risque de voir un lutteur s’engager dans cette voie. Le lutteur a besoin de compétition pour être performant.
Que vous inspire le retour annoncé de Zoss dans l’arène ?
Je ne suis pas pour le retour de Zoss dans l’arène. On ne peut se détourner de l’arène durant quelques années pour une retraite et se lever un beau jour pour dire je renoue avec la lutte. Et surtout Zoss est parti de l’arène avec une carrière en dents de scie. Je ne pense pas que son retour pourra relancer davantage la lutte. Son retour ne pourra nullement impacter la lutte. Le parcours de Zoss est mitigé, il est marqué par autant de victoires que de défaites. Je pense qu’il est au point zéro. Et quand on est au point zéro, on ne peut relever qui que ce soit. Avec tout le respect que je lui dois, je n’espère rien du retour de Zoss dans la lutte avec frappe. Il devrait s’employer à aider les jeunes lutteurs qui sont dans l’écurie où évolue aussi son frère. Il devrait se battre pour permettre à son écurie de retrouver un meilleur niveau.
Changeons de discipline pour parler foot. Où en est votre club omnisport Golf Sport Center que vous avez créé et qui joue en championnat régional, junior et sénior ?
On joue en effet le championnat régional junior et sénior. Nous en sommes à la 10ème journée que nous allons disputer mardi prochain. Sur les 9 matchs, nous comptons 3 victoires, 3 défaites et 3 nuls. Nous sommes classés à 3e place de notre poule. C’est la même chose avec l’équipe junior classée au même rang dans sa poule avec une défaite et deux victoires. Notre objectif est d’être en National avant d’atteindre l’élite du football sénégalais d’ici quatre à cinq ans.
Le Quotidien