Elles s’appellent Akhona Makalima (Afrique du Sud), Mariem Chedad (Mauritanie) et Adja Isseu Cissé (Sénégal). Elles ce sont les trois femmes arbitres de l’édition 2021 de la Coupe d’Afrique des Nations U20 Total qui a été clôturée ce samedi 6 mars à Nouakchott.
Applaudissant à tout rompre l’initiative de la Confédération Africaine de Football (CAF) de désigner les femmes aux compétitions masculines, elles espèrent que cette tendance ira crescendo.
‘’Nous avons l’habitude de siffler dans les championnats locaux et c’est cette continuité que d’être appelée à officier durant les compétitions masculines sur le plan continental’’, a estimé la Sud-africaine et ancienne footballeuse Makalima. Reconvertie en arbitre en raison de l’absence de perspective dans son collège pour poursuivre sa carrière de footballeuse, elle se sent comme un poisson dans l’eau dans le football masculin. Au sifflet entre autres lors du match Cameroun-Mozambique (4-1) au premier tour de la CAN U20 Total, elle informe qu’il est parfois nécessaire de marquer sa présence quand on siffle les footballeurs.
‘’C’est une question de personnalité et j’invite les femmes à faire du sport et à intégrer les instances’’, a dit la Sud-africaine estimant que c’est l’endroit où elles peuvent donner libre cours à leurs ambitions et à leur leadership. ‘’Je me sens bien dans le football et l’arbitrage est un endroit où une femme arrive à faire parler son leadership’’, a-t-elle fait savoir.
La Sénégalaise Adja Isseu Cissé ne dit pas le contraire estimant que la CAF devrait aller encore plus vite dans la désignation des arbitres femmes dans les compétitions masculines. ‘’ça doit être démultiplié et généralisé, mais il faut que ce soit clair’’, a indiqué la jeune femme espérant voir dans un futur proche des dames siffler des finales de compétitions continentales.
‘’J’espère qu’ils ne vont pas nous en vouloir pour cela’’, s’esclaffe la Sénégalaise qui a grandi dans un milieu où l’arbitrage fait loi.
Nièce de l’ancien arbitre international sénégalais, Badara Mamaya Sène (décédé en 2020) qui a sifflé la finale de la CAN 1992, elle a déclaré à CAFOnline adorer officier lors des compétitions masculines. ‘’Il y a plus d’engagement, ils viennent jouer en donnant tout’’, a expliqué la Sénégalaise qui a été deuxième assistante lors de Cameroun-Mozambique joué au stade Cheikha Ould Boidyia.
Régionale de l’étape, la Mauritanienne Mariam Chedad tarde encore ‘’à comprendre ce qui lui est en train d’arriver’’. ‘’C’est tout simplement immense pour moi, ma famille, les femmes de mon pays’’, a dit la jeune étudiante mauritanienne.
‘’J’espère que mon exemple fera tâche d’huile et j’appelle mes sœurs à ne se fixer aucune limite, notre pays a besoin de tous ses talents aussi bien féminins que masculins’’, a ajouté cette métisse mauritano-ukrainienne.
Source: Cafonline.com