L’attaquant des Voltigeurs, né et formé de A à Z à Châteaubriant, rejoint le FC Nantes où il évoluera avec la réserve en N2.
Babacar Leye, 20 ans le 2 septembre, a signé son premier contrat professionnel, portant sur un an (+1 en cas de maintien de la N2). Il y avait de l’émotion et de la fierté ce vendredi en fin de journée dans les locaux du club de Jeff Viol. Le buteur livre ses premiers sentiments.
« Babacar Leye va entrer dans un autre monde », a déclaré Alain Hunault, le Maire de Châteaubriant, qui n’aurait manqué la cérémonie, organisée dans les locaux du club, pour rien au monde.
Entouré par ses proches, ses amis et les éducateurs du club, le buteur castelbriantais, 11 buts en 11 matches de N3 cette saison (assortis de 9 réalisations en Coupe de France et de 7 passes décisives), a paraphé son premier contrat professionnel en faveur du FC Nantes, représenté par Matthieu Bideau. « Babacar n’est pas un attaquant égoïste, il aime la profondeur et c’est rare. Mais surtout, il a un environnement sain autour de lui », explique le responsable du recrutement pour le centre de formation des Jaune et Vert. « Jeff Viol, le président et son père, Papy Leye, connaissent le foot. On sait qu’à la maison, il entendra un discours similaire à celui que l’on tient. Ils sauront lui dire ce qu’il n’a pas forcément envie d’entendre ». Papy Leye, le père de la nouvelle recrue nantaise, se félicitait d’ailleurs autant de la signature de ce premier contrat pro que de la réussite scolaire de son fils, accepté en L3 de Staps.
Que représente pour vous le fait de signer votre premier contrat pro dans les locaux des Voltigeurs, votre club formateur, entouré par votre père, votre petite sœur et vos amis ?
C’est une grande fierté. Je suis très content de partager ça avec eux. C’est un souvenir qui restera gravé à vie et tous les gens que j’aime sont présents. Au mois quand je me remémorerais ce souvenir, je penserai forcément à eux. Aussi, signer ce premier contrat pro dans à Châteaubriant, dans les locaux du club où je joue depuis que je suis petit, où mon père entraîne, est énorme. Il y a aussi le président Jeff Viol que je connais depuis que je suis né, qui est comme un deuxième père pour moi… C’est d’ailleurs lui qui a eu l’idée et je l’en remercie.
Avez-vous hésité avant de signer pour le FC Nantes ?
Le FC Nantes était une évidence. Depuis tout petit, je joue contre des équipes du FC Nantes donc je suis l’évolution des joueurs du centre de formation et les équipes. Leur philosophie de jeu m’a toujours plu. Ça conserve le ballon, ça va vite vers l’avant et ça presse dès la perte du ballon. Ce sont des valeurs qui me correspondent. Et le coach principal est Christian Gourcuff qui répond bien aussi à cette philosophie de jeu. Sans oublier que mon frère, lui, est un vrai fan du FC Nantes.
Avez-vous échangé avec Pierre Aristouy, l’entraîneur de la réserve des Jaunes (N2) ?
Oui. J’ai aimé ses valeurs, sa vision du foot et son discours. Il ne m’a pas fait rêver, ni décourager. Il m’a bien fait comprendre l’importance de beaucoup travailler. C’est très bien ainsi parce que c’est ce que je veux entendre. Il ressemblera à mon père. Il me dira les choses quand cela sera nécessaire.
Quels grands joueurs vous inspirent ?
Mon joueur de foot préféré est Lionel Messi mais j’essaie de prendre exemple sur Cristiano Ronaldo… C’est particulier (rires). Après, j’aimerais bien être davantage du profil d’Agüero ou de Lewandowski, qui sont obnubilés par le but. De vrais tueurs devant la cage.
Vous êtes aussi apprécié pour ne pas être un attaquant égoïste…
Oui. J’adore être décisif, marquer et faire marquer parce que j’aime faire plaisir à mes équipiers. Ça favorise la bonne ambiance dans l’équipe, quand ce sera à un coéquipier de me faire une passe décisive, il me la fera… Parce que j’adore encore plus gagner… Néanmoins, j’attache de l’importance aux stats. Même à l’entraînement ou en matches amicaux, j’aime marquer très souvent. Par exemple, quand je ne marque pas lors d’un entraînement, je m’imposais 70 pompes à la fin de l’entraînement.
Comment appréhendez-vous le fait d’entrer au FC Nantes, dans un autre monde ?
Je sais que c’est un monde cruel. J’essaie de garder la tête sur les épaules et de rester en phase avec mes proches. De ne pas dériver et de ne pas perdre mon objectif qui est d’intégrer le groupe pro, de vue. Je vais bien écouter les conseils, je n’ai que 20 ans… Je vais m’appuyer sur mon père, Jeff Viol et les entraîneurs du FCN.
Êtes-vous désormais un vrai attaquant axial ?
Oui. Avant, ça ne me plaisait pas trop parce que je touchais peu de ballons. Mais maintenant, je préfère être décisif offensivement que toucher plein de ballons.
Ouest France