Arrière gauche franco-sénégalais de Stromgoset (D1 Norvège), Prosper Mendy (23 ans, 1m85) a grandement aidé son équipe à échapper à la relégation, avec de probantes prestations couronnées d’un but et d’une passe décisive. Dans cette interview avec le journal record, il exprime ses ambitions de venir jouer pour l’équipe nationale du Sénégal.
Qui est Prosper Mendy ?
Un jeune footballeur de 23 ans qui est né en région parisienne dans le 93 et qui est d’origine sénégalaise. Mon père est Sénégalais, ma mère est Bissau-guinéenne. Je suis un arrière gauche de formation, mais je peux éventuellement jouer au poste de défenseur central ou milieu gauche. Actuellement, j’évolue au club de Stromgodset (D1 Norvège).
D’où vous est venue la passion du football ?
J’ai grandi en région parisienne. Et l’envie de jouer au foot ne m’est pas venue au hasard. Presque tous mes frères ont pratiqué le foot. Et ça m’a donné envie. C’est ce qui m’a motivé à progresser dans ce sens, après avoir terminé mes études. Mes frères étaient de bons joueurs, mais ils n’ont pas atteint le niveau professionnel.
Comment avez-vous fait pour atterrir en Norvège ?
J’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 5 ans dans un petit club de ma ville, Clichy. J’ai joué dans ce club jusqu’à l’âge de 13 ans. Ensuite, de 14 à 17 ans, j’ai évolué dans un club qui était juste à côté, le FC Montfermeil. En gros, j’avais joué, durant ces années, dans les plus grandes divisions d’honneur de France, avant de faire dans plusieurs clubs français différents essais qui n’ont pas été concluants. Je n’avais pas eu la chance de signer dans un club professionnel. Je n’avais plus le moral. J’ai arrêté le foot pendant un an et demi. Je suis parti à l’université, et au bout d’un an, on m’a convaincu de reprendre le football. J’ai fait un stage dans un club de 5ème division belge avant de signer pour deux ans et demi là-bas. De la Belgique, j’ai signé en Segunda B d’Espagne (D3). J’y ai passé 6 mois, mais je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu. J’ai décidé ensuite de changer de club. J’ai fait des essais avec le club de Stromgoset (D1 Norvège) et j’ai convaincu les dirigeants qui m’ont fait signer un contrat jusqu’en 2021.
Vous êtes Franco-Sénégalais, est ce que ça vous tente de jouer pour votre pays d’origine, le Sénégal ?
Oui, clairement. Le Sénégal ne se refuse pas. J’ai ma famille qui est là-bas, mes proches qui me soutiennent chaque jour, en me disant que j’ai intérêt à jouer pour le Sénégal. Aujourd’hui, ça serait une fierté de jouer pour le Sénégal. Je n’ai jamais échangé avec un membre du staff technique d’Aliou Cissé. Je n’ai pas eu de contact avec eux, mais je suis prêt à venir jouer pour mon pays. Si on m’appelle, je serai prêt. Je profite de cette occasion pour appeler tous les dirigeants du football sénégalais à sillonner tous les championnats du monde pour la détection des jeunes talents.
Vous êtes arrière gauche, un poste qui semble assez ouvert en équipe nationale surtout que c’est un droitier, Youssouf Sabaly, qui y «dépanne»…
Absolument. Je suis déterminé et prêt à me battre pour mériter ce poste. Mais je le suis également pour les autres secteurs, car je suis un joueur polyvalent qui peut jouer aussi comme milieu gauche ou défenseur central. Je reste à l’écoute du staff. Et je reste convaincu que le coach Aliou Cissé et son staff auront un regard sur tous les jeunes qui évoluent dans les différents championnats du monde.
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