Le retour en Turquie, sous le maillot de Galatasaray, s’est révélé fructueux pour Pape Alioune Ndiaye. Vainqueur de la Coupe de Turquie et du Championnat, il réalise un doublé dans la peau d’un taulier au sein d’une formation Stambouliote avec beaucoup de joueurs d’expérience.
La tête désormais tournée vers Le Caire, où se tiendra la Coupe d’Afrique, PAN espère y être avec la même faim qu’à Istanbul.
Un doublé Coupe – Championnat, ça n’arrive pas tous les jours… Dites-nous, cela vous procure quelle sensation ?
« Pour reprendre vos propos : Ça n’arrive pas tous les jours. Cela procure le sentiment du devoir accompli. On est encore en train de savourer. C’était l’objectif en début de saison et c’était loin d’être évident. Mais, Alhamdoulilah, avec beaucoup de travail, beaucoup de détermination et surtout avec l’aide de Dieu, on a pu atteindre l’objectif. »
Gagner des titres, ça fait également gagner en confiance. Commencez-vous à sentir que cela vous donne déjà plus d’assurance ?
« Naturellement, c’est une grande fierté. Ça fait plaisir. Ça montre qu’on a été assez régulier durant la saison. Maintenant, c’est une autre compétition. On sait que la Coupe d’Afrique, ce n’est pas facile. Mais c’est toujours bien de revenir avec déjà un trophée. On a réussi. Donc, c’est bien pour le moral et la confiance. »
Vous évoluez en sélection et en club avec Mbaye Diagne, qui, paradoxalement, essuie quelques critiques malgré une saison impressionnante sur le plan statistique. Est-ce difficile à vivre pour lui ?
« Mbaye, c’est un attaquant. On lui demande de mettre les balles au fond et il le fait super bien. On ne met pas 30 buts en une saison par hasard. C’est une grosse performance et c’est le fruit de son travail. Tous les attaquants n’ont pas le même profil par contre, l’objectif sera toujours le même : marquer le maximum de buts et ça, il le réussit très bien, en plus en battant des records et en remportant des titres à la fin de la saison. Beaucoup d’attaquants auraient aimé faire pareil. »
En équipe nationale, il tarde encore à prendre ses marques. Si tu avais un conseil à lui donner, quel serait-il ?
« C’est de rester lui-même, d’avoir confiance en lui et pour ça, je ne me fais pas de souci. Je sais qu’il a la tête sur les épaules. Il vient d’arriver en équipe nationale, le reste viendra naturellement. Mbaye, c’est un bosseur et il sait ce qu’il a à faire et être appelé en sélection, c’est déjà une belle consécration pour un footballeur. »
La publication de la liste des joueurs se fera dans les prochains jours (vendredi 31 mai 2019). Avec votre doublé, avez-vous reçu un message de félicitations du sélectionneur national Aliou Cissé ?
« Je n’ai pas eu encore le sélectionneur mais j’ai reçu tellement de messages que mon téléphone a failli exploser. Je n’ai pas pu répondre à tout le monde du tic au tac. Mais je vais m’y mettre tranquillement, pour répondre à tout le monde, tous les gens qui m’ont envoyés des messages ou appelés. Cela fait vraiment chaud au coeur de recevoir cette marque de sympathie de partout et ça renforce le moral. C’est également un challenge. Avec ça, on se dit qu’on doit se donner et se battre encore plus pour tous ceux qui prennent du plaisir quand on gagne. C’est aussi l’occasion de les remercier du fond du cœur, les parents, les amis, les fans, les collègues, les coéquipiers en sélection… »
Devoir accompli en club, maintenant, c’est l’occasion de faire focus sur la sélection nationale… On imagine que le résultat positif accompli avec Galatasaray constitue un coup de boost pour les échéances prochaines de l’Equipe nationale, non ?
« Exactement ! Vous avez parfaitement raison… En tout cas, de mon côté, je le prends comme ça. Je n’ai pas envie que ça s’arrête-là. On a la Coupe d’Afrique en ligne de mire et, on espère que ce trophée attendu depuis belle lurette va enfin nous revenir cette année et on va se donner les moyens d’y arriver. »
Qui dit fin de saison, dit mercato, surtout pour vous qui êtes en situation de prêt (de Stoke City à Galatasaray). Que pouvons-nous savoir de ton avenir après cette saison en Turquie ?
« Je vais vous dire que là, déjà, je commence à recevoir une grosse pression des supporters qui, à la limite, sont en train de me tordre le bras pour que je reste. Mais, tout ça, c’est une marque de sympathie qui fait plaisir. Je pense que c’est parce que nous avons su montrer beaucoup de caractère car il y a eu un moment, nous étions avec un retard de 8 points à combler. Quand tu te bats dans ces conditions, tu continues d’y croire, forcément, le public est reconnaissant au bout du suspense. Les sensations étaient beaucoup trop fortes cette année et cela renforce le lien avec le public. Dieu merci, on est champion. Maintenant, on va voir tranquillement ce qui va se passer. Pour l’instant, je ne pense pas trop à ça. Chaque chose en son temps. »
Mais il y a quand même une tendance ? On s’oriente plus vers un retour en Angleterre ou vers la poursuite de l’aventure avec Galataasaray ?
« Pour être très honnête, je ne suis pas en mesure de répondre en ce moment. Je ne mets pas trop la pression à ce sujet. Il y a une nouvelle compétition qui est la CAN, qui ne va pas tarder, qui va commencer dans pas longtemps. On espère en sortir vainqueur et puis, après on aura largement le temps pour voir quelle décision on prendra pour la saison prochaine, Inch Allah. »
Emedia