Quels points positifs tirez-vous de cette victoire en test match contre la Côte d’Ivoire ?
Jean-Marc Foucras : En premier lieu le résultat car il est important pour notre classement mondial [au classement IRB, Le Sénégal est 48e, la Côte d’Ivoire, elle, est 42e]. Ensuite, je dirais la conquête, notre bonne mêlée et notre excellente touche. Enfin, l’intégration des nouveaux joueurs qui sont encore relativement jeunes et avec qui on va pouvoir s’inscrire dans l'avenir.
Beaucoup de vos joueurs évoluent en France, n’est-ce pas ?
Oui, la plupart évoluent en Fédérale 1 [3e division, 1er échelon amateur]. C’est intéressant car le niveau de cette division progresse chaque année et du coup mes joueurs aussi.
Vous êtes à la tête de l’équipe du Sénégal depuis huit ans. Avez-vous pu mesurer, au regard de votre équipe ou des sélections que vous avez rencontrées, les progrès du rugby africain ?
Oui, on peut d’abord noter que le nombre de fédérations sur le continent africain s’est fortement accru ces dernières années. Ensuite, si la Namibie – qui a disputé les quatre dernières Coupes du monde – le Maroc ou la Tunisie sont des nations toujours dominantes en Afrique, l’écart se resserre entre les différentes équipes car d’autres formations comme le Kenya ou le Zimbabwe se font de plus en plus remarquer. Aujourd’hui, le niveau est homogène en Afrique.
Qu’est-ce qui manque encore pour que le rugby se développe davantage en Afrique de l’ouest ou en Afrique centrale ?
C’est une affaire de moyens, d’infrastructures. La difficulté en Afrique est d’avoir un terrain, un vestiaire… Il faut développer les infrastructures pour permettre au plus grand nombre de jouer au rugby. Quand on propose à des jeunes en Afrique de pratiquer ce sport, tous sont très intéressés. Il y a beaucoup de bons joueurs là-bas, certains d'entre eux seront les stars de demain.
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