Les neufs «Lionnes» ont été balayées dès le premier tour de la coupe du monde d’escrime de sabre féminin, qui se déroule présentement au Grand Théâtre de Dakar.
Les coéquipières de Ndèye Saly Yasané (capitaine du Sénégal) sont tombées sur plus fortes qu’elles. Leur ambition s’est vite dégonflée face à la réalité du monde d’escrime. Ces joutes étant qualificatives des Jeux olympiques de Rio de Janeiro de 2016, les grandes nations n’ont pas voulu envoyer des seconds couteaux pour faire face à l’Afrique. Chaque nation cherchant à marquer des points. L’enjeu était de taille.
Face à la dure réalité de la haute compétition, les Sénégalaises ont vite abdiqué, tombant les unes après les autres. «Je suis un peu déçu. Je voulais les voir exprimer ce qu’elles ont appris ces derniers temps à l’entraînement. Mais, elles n’ont pas pu. Toutes les neuf filles ont été éliminées», a déclaré John Everson Kamaté, coach congolais du Sénégal.
Une hécatombe que M. Kamaté dit comprendre, parce que confie-t-il, «il n’y a que les meilleures dans ces genres de compétitions. Mes filles ne sont que des juniors. Même si, elles ont perdu, elles ont appris dans la défaite».
Quid de Mame Awa Ndao considérée comme la meilleure sabreuse du Sénégal, John Everson Kamaté, dira que «son expérience s’arrête en Afrique. Mais, nous comptons sur elle pour l’avenir». Mame Awa Ndao a pris part, rappelle-t-on, aux championnats du monde cadet et junior à Azerbaïdjan, aux Jeux africains de la jeunesse au Maroc et aux Jeux olympiques de la jeunesse à Singapour. Toutes ces compétitions se sont déroulées en 2010.
Agée seulement de 19 ans, elle demande aux autorités de permettre aux filles d’affronter les meilleures dans le monde. «La dernière fois que j’ai pris part à une compétition internationale, c’était en 2010. Or, l’escrime n’est pas une discipline figée. Les choses bougent. Nous nous sommes rendues compte de ça ici. Les filles des autres pays ne sont pas forcément meilleures que nous. Mais, elles ont juste plus de moyens. Au Sénégal, le titre de champion du Sénégal, ne te permet pas de te frotter aux meilleures. C’est dommage !», tonne Mlle Ndaw, visiblement dépitée.
Reste à savoir quelle sera le comportement des filles dans les compétitions par équipe. La coupe du monde prend fin demain dimanche.
© Sud Quotidien