Sur un total de 7 étapes, les sénégalais n’ont réussi à gagner aucune. Une situation que le meilleur cycliste du Sénégal n’arrive pas à digérer. Bécaye Traoré a tenu à partager ses sentiments sur cette édition qui vient d’être bouclée, avec nos confrères du quotidien Stades.
Quelles sont vos impressions à l’issue du Tour du Sénégal achevé sans la moindre victoire d’étape pour le Sénégal ?
Nous sommes forcément déçus. C’est une honte de n’avoir gagné aucune étape. Mais, ce n’est pas de notre faute. Pour gagner le Tour du Sénégal, il faut une préparation très sérieuse. Il ne faut pas attendre d’être à quelques jours de l’évènement pour faire une préparation escamotée et espérer grand-chose. C’est impossible, surtout face à des concurrents qui travaillent tout le temps.
À titre personnel, comment expliquez-vous votre baisse de régime au fil des étapes ?
Il est arrivé très souvent que je sois mal placé dans la course. J’étais pratiquement seul et j’avais souvent ce problème. Et quand le peloton se casse, c’est toujours difficile de faire la jonction. Des fois, les gens se bousculent et si tu ne freines pas, tu tombes automatiquement. Et si tu freines, le peloton de tête accélère et tu es lâché. Il faut être très fort pour recoller au peloton. C’est toujours difficile de boucher le trou.
Le cyclisme sénégalais a perdu le niveau qu’il avait lorsque Massamba Sarré diouf remportait pour la dernière fois le Tour du Sénégal en 2010…
Le Sénégal a de bons coureurs. Le vrai problème c’est que les coureurs ne bénéficient pas du minimum de soutien. Si on avait envoyé les gens en stages 4 mois avant ce Tour du Sénégal, on aurait réalisé de bons résultats. Il faut que l’État et la Fédération sénégalaise de cyclisme fassent le nécessaire en nous envoyant faire des stages pour qu’on puisse être au top niveau
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