On récolte ce qu’on sème. Les résultats du Meeting international de Dakar, qui sert de baromètre pour l’athlétisme sénégalais, ne sont pas fameux côté sénégalais. Cette seule grande manifestation organisée par la Fédération a montré que l’athlétisme sénégalais n’arrive plus à briller sur la scène internationale.
Analysant froidement la situation, Fara Fall pose un certain nombre de problèmes. «La détection ne se fait plus, on n’a plus l’UASSU, les écoles fédérales d’athlétisme, le festival des sports, les semaines de la jeunesse qu’organisait la Fédération avec le soutien de l’État», souligne le responsable de la formation des entraîneurs au sein de la Fédération.
Pour lui, ces différentes manifestations favorisaient une bonne détection de jeunes talents pour en faire de grands champions. Convaincu que le travail qui devrait permettre au Sénégal d’avoir une élite forte n’est plus fait, notre interlocuteur trouve «normale la baisse des performances ». Le technicien insiste sur la nécessite de faire la détection des jeunes talents dans les régions de l’intérieur du pays.
Autre problème soulevé par Fara Fall, la «fuite» des entraîneurs après avoir obtenu leur diplôme : «Nous avons formé 162 entraîneurs de 1er degré et 33 de 2ème degré, mais ils ont partis. Ils ne servent plus l’athlétisme». Ce qui fait que le problème de la formation est une plaie béante de l’athlétisme sénégalais. S’y ajoutent le problème d’infrastructures sportives favorables aux bonnes performances et le manque de motivation.
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