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Ruée des lutteurs vers le MMA – H. Diabong (spécialiste des sports de combat) : « Nos lutteurs n’ont pas les notions de base du MMA, je me préoccupe de leur intégrité physique »

Ruée des lutteurs vers le MMA - H. Diabong (spécialiste des sports de combat) : « Nos lutteurs n’ont pas les notions de base du MMA, je me préoccupe de leur intégrité physique » - wiwsport

Appuyés par Éric Favre à travers son organisation Éric Favre Nation, beaucoup de lutteurs comptent se lancer dans le MMA. C’est le cas notamment de Ada Fass, Fils de Balla et Petit Lô qui vont descendre dans l’octogone le mois prochain.

« J’ai toujours voulu faire du MMA donc aujourd’hui c’est un rêve qui se réalise. Je vais m’entraîner dur pour battre mon adversaire. Je tiens ici même à l’avertir qu’il a un sacré client » a déclaré Petit Lô après la signature de son contrat pour défier Mano Israël le 30 novembre à Abidjan.

Cette sortie du lutteur des parcelles assainies témoigne de la motivation des lutteurs pour faire valoir leurs talents dans la discipline des arts martiaux mixtes qui est devenu le nouvel El dorado des athlètes sénégalais. À l’instar du neveu de Modou Lô, Ada Fass (écurie Fass Benno), Fils de Balla (école de lutte Guédiawaye) ou encore Alboury ont ainsi paraphé des contrats avec Éric Favre Nation pour effectuer leurs débuts en MMA le 30 novembre prochain à Abidjan, Côte d’Ivoire.

« Ces lutteurs sont exposés et je m’oppose à cela… »

Cependant, s’il se félicite des efforts d’Éric Favre pour promouvoir le MMA ou encore le Kickboxing au Sénégal, l’entraîneur de boxe Habib Diabong a une inquiétude particulière quant à la capacité des lutteurs à relever de défi en si peu de temps face à des adversaires aguerris.


Spécialiste des sports de combat, il soutient qu’il faut au minimum un à deux ans de préparation pour permettre à un athlète de s’imprégner des fondamentaux du MMA. 

« La lutte est très différente du MMA. Nos lutteurs sont forts pour mettre au sol leurs adversaires. Mais ils n’ont pas les notions de base comme la soumission, la clé de bras, la clé de talon etc… Ils doivent prendre le temps d’apprendre car c’est impossible de préparer un combat MMA en moins de deux mois. C’est vrai que le gain financier est énorme dans cette discipline mais il faut se préoccuper de l’intégrité physique de nos lutteurs (…) J’ai pu voir quelques combats de l’adversaire de Petit Lô, et je peux vous dire que c’est un sacré combattant. Il a l’avantage de la taille et il peut miser dessus usant de coups de pieds. Vient ensuite l’aspect physique du MMA qui demande beaucoup d’énergie car c’est trois rounds intenses de 5 minutes » a confié coach Diabong par ailleurs entraîneur de Modou Lô et Franc.

Wiwsport.com

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